Tunisie : Mise en garde contre le feu bactérien des arbres fruitiers

Le syndicat des Agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) a mis en garde, lundi, contre la propagation du feu bactérien, l’une des plus dangereuses et contagieuses maladies qui attaquent les arbres fruitiers à pépins (pommiers, poiriers…).

Cette maladie brûle les feuilles et les fleurs de ces arbres et aucun traitement ne permet dans ce cas, d’éviter la perte de leurs fruits. Suite à l’infection, les fleurs et les feuilles des bouquets floraux, flétrissent et noircissent. Dans les cas de fortes attaques, la maladie peut rapidement provoquer la mort de l’arbre.

M.Hichem Ben Lamine, ingénieur au sein du SYNAGRI a précisé à la TAP, que cette maladie dangereuse, a fait son apparition depuis plusieurs décennies dans beaucoup de pays. Elle se propage facilement, des feuilles de l’arbre fruitier jusqu’à son tronc. Le taux de mortalité des arbres est très fort.

En Tunisie, a-t-il indiqué, les pertes de pommiers et de poiriers ont été considérables, dès que le feu bactérien a fait son apparition, il y a six mois, à cause de l’importation de plants en provenance d’Algérie. “Ces pertes varient de 30 et 50% selon les régions. Les premiers arbres atteints par le feu bactérien se trouvent dans les régions de la Manouba, Mornag et l’Ariana”.

Pour parer à ce phénomène et prévenir une nouvelle contamination, le SYNAGRI a incité, dans un communiqué, les agriculteurs à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter la transmission de la maladie. Il s’agit d’après Ben Lamine, “d’extirper les racines de l’arbre entièrement atteint par la maladie, ou bien de suivre minutieusement et quotidiennement la propagation de la maladie, en coupant les branches d’arbres atteints pour éviter la transmission”.

Il a appelé les autorités compétentes à prendre les mesures préventives nécessaires surtout lors de l’importation et de la commercialisation des produits agricoles et à organiser dans les plus brefs délais, des sessions de formation et de recyclage sur la question du contrôle de ces produits aux frontières tunisiennes.