Les travaux du premier forum international “business et finances Tunisie 2013”, organisé par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) se sont ouverts, lundi, à Gammarth (Banlieue Nord de Tunis), avec une forte présence d’hommes d’affaires, d’officiels, d’acteurs économiques et de responsables d’instances de financement de Tunisie et du Monde arabe.
200 investisseurs étrangers, notamment arabes et 500 entrepreneurs Tunisiens opérant dans les divers secteurs participent à ce conclave qui se poursuivra durant deux jours. Ce grand rendez-vous des hommes d’affaires de la région arabe vise, d’après le président de la CONECT, Tarek Chérif, à “briser l’attentisme et à s’engager dans l’initiative de la construction en Tunisie, pays qui offre, aujourd’hui, et malgré les difficultés, d’importantes potentialités d’investissement dans plusieurs secteurs (tourisme, textile, agroalimentaire, électricité, mécanique, énergies renouvelables et économie verte).
“Les hommes d’affaires devraient prendre l’initiative et ne pas rester dans l’attente, qui présente un grand danger pour les économies de nos pays et pourrait causer la perte de positions stratégiques sur les marchés internationaux”, a déclaré le premier responsable de la CONECT.
Intervenant à l’ouverture du forum, les ministres en charge des dossiers économiques et de l’investissement et de la coopération internationale, Ridha Saidi et Lamine Doghri, ont axé leurs discours sur les réformes engagées par le gouvernement pour améliorer le climat d’affaires dans le pays.
Ils sont revenus, dans ce contexte, sur la révision du Code d’incitation à l’investissement, dont la dernière version sera soumise à l’ANC avant fin 2013, ainsi que sur l’élaboration de lois régissant le partenariat public-privé et les marchés publics, la lutte contre la corruption, et l’instauration des pratiques de bonne gouvernance.
M. Lamine Doghri a évoqué la possibilité d’atteindre, cette année, un taux de croissance de 4%, malgré les difficultés par lesquelles passe le pays, faisant aussi, état d’une baisse du taux de chômage et de “signes de baisse du taux de l’inflation”.
Evoquant les investissements arabes en Tunisie, il a indiqué que ceux-ci ont enregistré une croissance notable en 2012 et que le nombre des entreprises à participation arabe s’élève actuellement à 218. Selon M. Saidi, l’économie tunisienne est en train d’amorçer sa reprise, “mais l’ambition de la Tunisie est d’aller au delà de ce taux (4%) pour atteindre 6 à 7%, un objectif qui n’est réalisable qu’à travers le lancement de plusieurs réformes”, a-t-il dit.
Abderrahim Ennakai, secrétaire général de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des Pays du Golfe a appelé, à cette occasion, les hommes d’affaires à tirer profit des avantages préférentiels dont bénéficie la Tunisie dans le cadre de son partenariat avec l’Union européenne.
Il a aussi recommandé aux promoteurs économiques de créer des projets qui répondent aux attentes de l’économie tunisienne en général et aux besoins des citoyens en particulier, notamment dans les secteurs de l’habitat, la santé et l’agriculture, l’objectif étant de garantir le développement durable.
“Nous devrons conjuguer les efforts de tous les acteurs économiques dans les pays arabes pour permettre à nos économies de se consolider davantage et au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans la création des richesses et des emplois dans la région”, a encore, déclaré M. Ennakai.
Il a appelé le gouvernement tunisien, à présenter les opportunités d’investissement aux milieux d’affaires et à promouvoir davantage le secteur privé, en tant que partenaire actif dans la création des richesses et des emplois.
Des ateliers sectoriels sont organisés en marge du forum pour présenter aux hommes d’affaires les opportunités d’investissement en Tunisie dans divers secteurs (Industrie, équipement, transport, tourisme, télécommunications, énergie..).