Cinq membres de l’ancien bureau exécutif de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) ont dénoncé dimanche dans une déclaration la tenue du 25eme congrès de l’organisation estudiantine le qualifiant “de réunion estudiantine illégale”.
Les signataires de la déclaration ont affirmé la possibilité de recourir à la justice si un consensus n’est pas trouvé pour la tenue “d’un congrès unifié et fédérateur de l’ensemble des composantes du mouvement estudiantin”.
L’UGET avait tenu les 24 et 25 mai à Tunis son 25eme congrès après une interdiction d’activités de plus de dix par l’ancien régime.
Les cinq protestataires ont affirmé que les différentes étapes de l’organisation du congrès des 24 et 25 mai n’ont aucun lien avec le bureau exécutif et les structures légitimes de l’UGET et que les procédures démocratiques inscrites dans le règlement intérieur de l’organisation n’ont pas été respectées.
Le congrès, auquel a appelé le secrétaire général de l’UGET Ezeddine Zaatour, est “un congrès illégitime organisé avec des adhésions qui n’émanent pas de l’UGET. C’est un congrès qui s’est tenu en dehors de toute logique consensuelle”, ont- ils affirmé dans une déclaration dont une copie est parvenue à l’Agence TAP.
“Ce congrès est une fuite en avant et une remise en cause de tous les accords ce qui risque d’approfondir les dissensions au sein de l’organisation estudiantine”, ont-ils dit, soulignant que des négociations sont en cours en vue d’organiser un congrès unifié. Ils ont aussi indiqué que le secrétaire général de l’UGET et un parti politique, dont ils n’ont pas précisé le nom, assument la responsabilité de ces développements.
Ils ont annoncé leur décision d’adopter toutes les mesures nécessaires pour la tenue d’un congrès unifié et fédérateur de toutes les forces estudiantines.
Le congrès est illégal dans la mesure où il ne représente pas toutes les composantes du mouvement estudiantin et porte atteinte à l’unité de l’organisation” a déclaré à l’agence TAP Mouna Weslati, membre du BE de l’UGET, une des signataires de la déclaration. Elle a indiqué qu’une conférence de presse est prévue mardi pour présenter à l’opinion publique “les irrégularités juridiques” du congrès, a-t-elle dit.
Les cinq signataires de la déclaration, parmi les membres de l’ancien BE qui compte 13 membres, sont déterminés à recourir à la justice en cas d’échec des pourparlers pour trouver un consensus et organiser un congrès unifié et fédérateur de toutes les potentialités de l’UGET, a-t-elle dit.