La création d’une commission pour “la défense de la neutralité de l’administration et la lutte contre les désignations partisanes” a été annoncée au cours d’une conférence de presse, samedi, au siège de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH).
L’accord pour l’instauration de cette commission est intervenu “à la suite de la décision du ministre de l’Equipement et de l’Habitat, le 21 mai 2013, de mettre en arrêt de travail cinq agents de la direction régionale de l’équipement et de l’habitat de Sfax, après le mouvement de protestation organisé par leur syndicat, depuis début avril, contre le recrutement de certains bénéficiaires de l’amnistie générale”.
Le secrétaire général-adjoint du syndicat de base des agents de l’équipement et de l’habitat de Sfax, Zouheir Lajmi, l’un des cinq agents suspendu de son travail, a considéré que ce qui arrive dans la direction régionale est “une transgression du décret n°833 de l’année 2012 déterminant le pourcentage réservé aux recrutements directs des membres des familles des martyrs, des blessés de la révolution et des bénéficiaires de l’amnistie générale”.
Il a ajouté que “le nombre des agents ayant bénéficié de l’amnistie générale qui seront recrutés à la direction régionale de l’équipement de Sfax dépasse ce quota légal, sans oublier, aussi, que certains parmi eux ont des projets privés”.
Le responsable syndical a, en outre, souligné que les recrutements “sont le projet partisan prémédité pour tenir les structures de l’Etat et faire plier l’action syndicale”, indiquant que “l’emploi est un acquis de la révolution et qu’il est garanti pour tous les Tunisiens”.
La commission pour “la défense de la neutralité de l’administration et la lutte contre les désignations partisanes” qui avait tenu son assemblée constitutive le 23 mai courant a été constituée à la demande de la coordination régionale du Front populaire de Sfax et du syndicat de base des agents de l’équipement et de l’habitat.
Elle est composée de militants politiques, de syndicalistes et de représentants de la société civile dans la région, de même qu’elle est ouverte à tous les autres syndicats.