Les journées de réflexion sur ”Les entrepreneurs culturels et industries culturelles au Maghreb”, tenues les 24 et 25, à l’Institut des Hautes Etudes Commerciales à Carthage (IHEC), ont porté sur la problématique de l’entrepreunariat culturel en Tunisie, en Algérie et au Maroc.
Ces journées sont organisées par l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC), l’Institut français de coopération, l’IHEC et l’Université Paris 13.
Selon Abdelfettah Benchenna, professeur à l’Université Paris 13, la création d’une industrie culturelle maghrébine commande l’identification des difficultés inhérentes à l’entrepreunariat culturel au Maghreb qui, selon lui, consistent en l’absence de productivité culturelle et le manque des circuits de financement, même si le marché maghrébin représente un espace prometteur pour l’investissement culturel, a-t-il ajouté.
De son côté, Bernard Miège, professeur à l’université Stendhal-Grenoble 3, a expliqué que les clés de développement d’un entrepreunariat culturel dans la région maghrébine sont l’adoption par l’Etat d’un projet d’industrialisation de la culture pour inciter les privés à investir dans ce secteur, la lutte contre le marché parallèle et le piratage qui représentent un handicap pour les industries culturelles, outre le respect de la propriété culturelle, des droits d’auteur et de la liberté d’expression et de création.
Il a indiqué que plusieurs circuits peuvent faciliter la mise en place d’un entrepreunariat culturel maghrébin tels que le Web, un outil de promotion culturel à bas coût, et la coopération et l’échange culturels. Plusieurs communications ayant trait aux entrepreneurs dans les secteurs de l’audiovisuel, du cinéma et de l’édition seront données au cours de la deuxième journée.