Le syndicat de base de la société d’équipements aéronautiques Sea Latelec à El Méghira (Ben Arous) relevant du groupe français Latécoère a décidé d’observer une grève les 27 et 28 mai 2013 suite au “licenciement abusif de certains agents et au non respect du droit syndical par la direction de l’entreprise”.
“Les agents revendiquent le respect des lois tunisiennes et du droit syndical et appellent à mise en vigueur de l’accord conclu précédemment entre la direction et la partie syndicale”, a précisé Mohamed Ali Boughdir, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) à Ben Arous lors d’un point de presse, vendredi au siège de l’UGTT.
Le responsable syndical a souligné que la direction de la société Sea Latelec “a comploté contre une dizaine d’employés et les a licenciés”, indiquant que “le syndicat a entamé ce vendredi ses mouvements de protestation pour rappeler que la dignité de l’employé tunisien doit être placée au dessus de toute considération”.
De son côté, Sonia Jebali, secrétaire générale du syndicat de base de la société a indiqué que le syndicat regroupe 380 adhérents sur un total de 400 employés au sein de la société, faisant remarquer que depuis sa création le 18 mars 2011, le syndicat est parvenu à améliorer les conditions de travail dans l’entreprise et à rétablir les droits des employés outre l’annulation de la sous-traitance et la prise en compte des années que l’agent a passées sous ce régime lors de sa titularisation.
Pour sa part, Wassila Ayachi, membre du bureau exécutif de l’UGTT à Ben Arous a dénoncé le mutisme des autorités tunisiennes face à cette injustice subie par les employés de la société, soulignant la nécessité de respecter la législation tunisienne par les investisseurs étrangers. A noter que les employés de la Sea Latelec ont déjà décidé d’observer une grève de travail les 21 et 22 mars 2013.
La grève a été suspendue suite à un accord entre la direction de l’entreprise et la partie syndicale. Les agents ont, également, observé un sit-in en avril dernier devant l’ambassade de France en Tunisie pour l’appeler à intervenir pour mettre fin à cette situation.