« Il est fort probable que l’état d’urgence soit prorogé et appliqué avec fermeté », a déclaré, vendredi, le ministre de la Défense nationale, Rachid Sabbagh.
Le ministre a précisé, à l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité, au Palais de Carthage, en présence des trois présidents, que la situation sécuritaire actuelle du pays impose le maintien de l’état d’urgence lequel est, actuellement, appliqué de manière partielle, a-t-il dit.
La réunion a permis d’aborder les choix sécuritaires à appliquer lors de la prochaine période, a indiqué Rachid Sabbagh, précisant que ces choix seront, en même temps, fermes et respectueux des droits de l’Homme.
« Les choses ne peuvent plus continuer de cette manière. Il n’y aura plus de tolérance envers celui qui enfreint la loi quel qu’il soit, et s’il le faut nous interviendrons par la force », a-t-il averti.
Le ministre de la justice, Nadhir Ben Ammou, a insisté, pour sa part, sur l’importance de coordonner les décisions prises par les différents ministères pour lutter contre le terrorisme et la contrebande, qui sont, selon lui, intimement liés.
S’agissant de la situation dans les mosquées, le ministre des affaires religieuses, Noureddine Khademi, a indiqué que l’accent a été mis sur la nécessité de promouvoir un discours religieux modéré et de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que les mosquées ne se transforment en lieu d’incitation à la violence.
Il a été, également, question de renforcer la coordination avec les pays voisins en matière de contrôle et de sécurisation de la frontière et d’harmoniser davantage l’action entre l’Armée, la Garde nationale, la police et les douanes pour plus d’efficacité.
Etaient, également, présents au Conseil national de sécurité, les ministres de l’Intérieur et des Finances, ainsi que le chef d’état-major des armées et les directeurs généraux de la sûreté.