« L’éclatement syndical des forces de l’ordre ne sert ni leurs revendications, ni les efforts de lutte contre le terrorisme », ont constaté, jeudi, les participants à une conférence sur le thème « Les forces de l’ordre entre menace terroriste et éclatement syndical ».
Selon le secrétaire général du syndicat des unités d’intervention de la garde nationale Wahid Mabrouk, « le discours prononcé, le 5 décembre 2011, par l’ancien chef du gouvernement Béji Caid Essebsi était un tournant dangereux qui a donné lieu à la fragmentation de l’action syndicale des forces de l’ordre ».
« Le pluralisme syndical au sein de ce corps était, à la fois, intentionnel et politique », a-t-il indiqué, appelant, à cet égard, les syndicats des forces de sécurité à resserrer les rangs et à bannir la division.
Pour le secrétaire général du syndicat de base des agents des prisons et de la rééducation, « l’éclatement syndical risque de saper les efforts des forces de l’ordre en matière de lutte contre le crime et le terrorisme ».
Cette conférence a été organisée par « le Front du salut du processus syndical des forces de l’ordre » qui, selon le secrétaire général du syndicat des fonctionnaires de la direction générale des services communs Chawki Ben Slimane, se veut un instrument pour défendre les différents corps des forces de sécurité, notamment ceux ayant subi des intimidations et des injustices.
Plusieurs agents et cadres des forces de sécurité révoqués après la révolution ont saisi l’occasion pour faire état de leur « souffrance », à cause des procédures administratives arbitraires et des règlements de compte.