Le Chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a affirmé que le mouvement salafiste doit déterminer sa position vis-à-vis de la violence et du terrorisme, l’appelant au respect de la loi et de l’Etat de droit.
« Le mouvement salafiste doit se conformer aux dispositions d’organisation légale », a-t-il dit, lors d’une conférence de presse, jeudi matin, au Palais du gouvernement, à la Kasbah, qualifiant d’« imprécis » le fait d’imputer le phénomène de la violence et du terrorisme à l’extrémisme religieux. Et d’ajouter:
« Seul un nombre réduit appartenant à ce courant a recours à la violence. Les dirigeants de ce courant ont des liens terroristes et sont impliqués dans des actes de terrorisme ».
Larayedh a affirmé, dans ce sens, que l’Etat est responsable du maintien de l’ordre et ne prend pas pour cible des personnes pour leurs idées et croyances ». S’agissant de la situation sécuritaire du pays, le chef du gouvernement a estimé qu’elle est « en nette amélioration et sur la voie de la consécration de l’Etat de droit ».
Larayedh a, également, évoqué les priorités du gouvernement qui s’articulent autour de quatre principaux axes: instaurer la sécurité, consacrer la primauté de la loi dans le cadre du respect des libertés publiques et des pactes nationaux et internationaux, définir une feuille de route politique et dynamiser l’économie nationale à travers la résolution des questions sociales urgentes, la lutte contre la corruption et l’impulsion du processus de justice transitionnelle.
« Il n’existe pas d’obstacles pour l’organisation des élections dans les délais fixés préalablement (entre le 15 novembre et le 15 décembre 2013), a-t-il ajouté, formulant le souhait de voir l’Assemblée nationale constituante achever l’écriture de la Constitution au mois de juillet prochain, mettre en place l’instance électorale et promulguer la loi électorale.