Les partisans du Front populaire ont organisé, mercredi, leur rassemblement de protestation hebdomadaire revendiquant de nouveau de faire toute la lumière sur l’assassinat de l’opposant politique de gauche et secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié Chokri Belaïd.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant le gouvernement et le ministère de l’Intérieur à dévoiler les circonstances de l’assassinat et à accélérer le déroulement de l’enquête. Ils ont également scandé des slogans hostiles au gouvernement, exprimant leur indignation devant les défaillances marquant le traitement de cette affaire et accusant le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi d’être derrière l’assassinat de Chokri Belaïd.
Les partisans du Front populaire ont aussi revendiqué la régularisation des dossiers en suspens des martyrs de la révolution du 14 janvier afin que leurs familles puissent jouir de tous leurs droits.
Par ailleurs, Abdelmajid Belaïd, frère du défunt a indiqué que suite aux incidents survenus dimanche dernier à Kairouan (interdiction du congrès d’Ansar Al-Charia), le Front populaire qui se contentait d’informer le ministère de l’Intérieur de l’organisation d’un rassemblement de protestation, a présenté officiellement une demande d’autorisation de cette manifestation hebdomadaire à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
« C’est une manifestation légale organisée à la mémoire du martyr Chokri Belaid qui accordait beaucoup d’importance à la suprématie de la loi et au respect des institutions de l’Etat», a-t-il soutenu.
Concernant la lettre anonyme parvenue mardi à l’avocate Radhia Nasraoui, Abdelmajid Belaïd a indiqué qu’une copie de la lettre a été remise au juge d’instruction, précisant qu’elle comporte de nouveaux détails sur les circonstances de l’assassinat. De son côté, Othman Belhaj Omar, secrétaire général du Mouvement El Baâth a souligné l’importance de l’organisation du rassemblement chaque mercredi pour demander la vérité sur les assassins de Chokri Belaïd et soustraire les institutions concernées par ce dossier notamment les ministères de l’Intérieur et de la Justice à toute forme de pression politique et morale.