Tunisie : TIC Opter vers un partenariat public-privé pour réussir l’E-gov

«Le problème majeur qui entrave le développement de l’administration électronique en Tunisie, se situe au niveau de l’élaboration, de l’exécution et de l’accompagnement des applications de l’E- Gov”, a indiqué M. Mongi Marzouk, ministre des Technologies de l’information et de la communication. Intervenant mardi, à l’UTICA, à une rencontre consacrée à la problèmatique suivante: «le programme e-gov sortira-t-il enfin, du mirage?», le ministre a souligné que «la concrétisation de ce projet, est tributaire d’une meilleure collaboration entre les secteurs public et privé ».

Partageant ce même point de vue, M. Nizar Alaya, conseiller auprès du ministre, chargé des dossiers économiques, a relevé que le développement de l’E-gov doit passer obligatoirement, par un fort partenariat public-privé.

«Le secteur public sera appelé à définir les besoins et la stratégie à adopter, alors que le secteur privé mettra en avant son savoir-faire, pour concevoir les applications adéquates », a-t-il souligné.

Le responsable a rappelé que la Tunisie a été classée, en 2012, par les Nations-Unies au 103ème rang sur un total de 190 pays, en ce qui concerne le développement des TIC.

Le directeur de l’administration électronique au Premier ministère, Khaled Sellami, a fait savoir que la Banque Africaine de Développement, (BAD) vient d’accorder à la Tunisie un don de 1,6 million de dinars, destiné à mettre en place deux applications de gouvernance, à savoir l’e- participation et l’open data.

Si la Tunisie dispose d’un arsenal juridique adéquat et d’une plateforme structurelle favorable au développement de ce genre d’applications, le responsable a jugé indispensable, aujourd’hui, de mettre en place un fonds spécifique de financement des projets d’E-gov, de définir un programme intensifié de formation de ressources humaines et d’instaurer un cadre de partenariat avec les deux secteurs public et privé.

“On recense, actuellement, 180 services en ligne (paiement électronique…) disponibles en Tunisie alors que l’Etat se penche sur la finalisation de deux grands projets : l’intranet gouvernemental et les applications communes gov to gov”, a-t-il précisé.