L’autorisation préalable constitue une restriction aux libertés publiques et privées et aux activités politiques et de prédication, a estimé Nabil Makhlouf, membre du bureau politique du Front de la réforme, lors d’une conférence de presse du parti, tenue lundi, à Tunis. « Les mosquées représentent une ligne rouge à ne pas franchir », a-t-il ajouté.
Il a, également, appelé à lever « le déploiement des armes opéré par l’appareil sécuritaire », indiquant que, selon lui, « le développement n’est pas tributaire des solutions sécuritaires » et réclamant le limogeage du ministre de l’intérieur, Lotfi Ben Jeddou, qu’il tient pour « principal responsable » des abus enregistrés ces derniers jours », ainsi que la libération des personnes arrêtées lors des derniers événements.
Makhlouf a fait part du refus du Front de la réforme de « toute ingérence extérieure dans les affaires du pays », revendiquant la suspension immédiate de la loi anti- terrorisme et la tenue d’une conférence nationale de dialogue et de réconciliation dont nul ne doit être exclu, y compris les « courants salafistes ».
Les membres du parti ont, pour leur part, souligné la nécessité de trouver des alternatives économiques pouvant prémunir le pays de l’endettement et de favoriser le développement de l’activité agricole dont les revenus, selon eux, dépassent largement ceux du tourisme.
De tendance salafiste, le Front de la réforme avait été légalisé en 2012.