Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh a indiqué lundi à Doha (Qatar), que l’économie tunisienne est sur la voie de la reprise, passant en revue les pas franchis durant la phase de transition et les défis rencontrés dans différents domaines.
Intervenant à l’ouverture des travaux de la 13ème session du Forum de Doha, Larayedh a précisé que « l’économie tunisienne est sur la voie de la reprise, même si elle se redresse lentement ».
l’Etat, a-t-il ajouté, maîtrise le taux d’inflation, a réalisé un taux de croissance de 3,6% en 2012 et est parvenu à réduire le chômage de 2,2%, tout en engageant de réformes importantes dans plusieurs secteurs. Larayedh a, également, fait valoir que le gouvernement adopte une politique de réforme participative visant à instaurer un climat d’affaires et d’investissement en phase avec les exigences du développement et propice à l’investissement local et étranger, en particulier, dans les secteurs qui représentent un réservoir d’emplois, à haute valeur ajoutée et à dimension cognitive.
Dans un tout autre registre, Ali Larayedh a souligné que l’Etat tunisien dans le cadre de la deuxième République, est fondé sur des valeurs humanistes, civiles, démocratiques et pluralistes, ainsi que sur la justice, l’équité et la neutralité de l’administration.
Partant de ces principes, a-t-il dit, l’Etat est appelé à placer l’homme au centre des préoccupations, un Etat civil où les conflits confessionnels, religieux et militaires n’ont pas lieu d’être. L’Etat est censé être une démocratie et non une dictature qui préserve les droits et les libertés et respecte les chartes des droits de l’Homme conformément aux lois émanant d’institutions légitimes, a-t-il soutenu en substance.
Le chef du gouvernement a souligné, dans le même ordre d’idées, que l’arabe est la langue de l’Etat et l’Islam sa religion du fait qu’il fait partie intégrante de la nation arabo- musulmane, précisant, néanmoins, que l’Etat ne « sera pas un Etat théocratique ou un Etat pratiquant la discrimination et la répression religieuse ou soumettant ses citoyens non musulmans à des traitements cruels et inhumains».
Sur un autre plan, Larayedh a fait valoir que le processus de transition démocratique engagé en Tunisie « avance à pas sûrs », précisant que l’Assemblée nationale constituante (ANC) a achevé la rédaction du draft de la Constitution qui « garantit les libertés publiques et la participation des citoyens à la prise de décisions ». L’ANC, a-t-il ajouté, a adopté les lois portant création de l‘instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), l’instance provisoire de l’ordre judiciaire et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HAICA).
Ali Larayedh a, par ailleurs, indiqué que l’ANC a entamé l’examen de la loi électorale, précisant que les élections sont prévues pour la fin de l’année en cours. Les présidences du gouvernement et de la République veillent à promouvoir le dialogue entre les partis politiques « afin d’instaurer un consensus et faire réussir les prochaines élections », a-t-il conclu.