Les résultats d’une étude sur “L’autonomisation économique des femmes : emploi et entrepreneuriat” réalisée par le centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF) ont été présentés vendredi à Tunis. L’étude a été menée sur un échantillon de 57 personnes (entrepreneures, porteuses de projets, responsables de structures d’appui à la création de projets) dans les régions de Bizerte, Gafsa et Jendouba.
Une enquête exploratoire et une analyse descriptive réalisées dans le cadre de l’étude ont révélé que les entrepreneurs femmes, notamment celles du secteur formel et les porteuses de projets, se concentrent en milieu urbain. Les principaux secteurs d’activité auxquelles s’adonnent, généralement, ces femmes sont l’artisanat, le commerce et les services. L’étude a aussi montré que la majorité des femmes choisissent de s’engager dans l’activité économique parce qu’elles aiment ce travail.
Les contraintes financières, l’absence d’opportunités d’emploi et le souci de perpétuer le savoir-faire traditionnel figurent, également, parmi les raisons qui poussent les femmes à choisir de telles activité. L’étude démontre que la formation professionnelle renforce l’intention des femmes à créer des projets. De même, elle a permis de constater la naissance d’une nouvelle génération d’entrepreneures parmi les diplômées du supérieur.
Les entrepreneures femmes bénéficient, d’après l’étude, d’un soutien familial particulièrement masculin. Les obstacles à la création de projets sont selon l’échantillon interviewé, les lenteurs administratives, le manque de ressources personnelles et la cherté des loyers. Dalenda Larguech, directrice générale du CREDIF a indiqué que l’étude s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour lutter contre le chômage. Le sujet de l’étude est lié à la division sexuelle du travail.