Le ministère de l’Intérieur n’a pas autorisé, vendredi, la tenue du congrès de la mouvance salafiste «Ansar al-Chariaa» prévu, ce dimanche, dans la ville de Kairouan. «Toute personne qui s’avise de porter préjudice à l’Etat et à ses appareils, de semer le chaos et le désordre, de déstabiliser le pays ou d’inciter à la violence et à la haine, assume sa pleine responsabilité», ajoute le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. «Toute tentative d’agression contre les forces de l’ordre ou d’attaque aux postes de police sera sévèrement réprimée», lit-on dans le communiqué.
Cette décision intervient sur fond de l’annonce par la mouvance salafiste d’organiser, ce dimanche, à Kairouan, un rassemblement. Selon le communiqué, «Tout rassemblement non autorisé constitue une transgression des dispositions de la loi organisant les manifestations et l’Etat d’urgence, tout comme il représente une violation criante des institutions de l’Etat et une menace pour la stabilité et l’ordre public».
Les forces de l’ordre en collaboration de l’armée ont mis tout en oeuvre pour protéger les habitants et les biens publics et privés et faire face aux actes de violence et de désordre, rassure le ministère. Le département de l’intérieur s’engage à défendre le droit de manifester pacifiquement, la liberté d’expression et l’accomplissement des rites religieux, conformément aux réglementations en vigueur.
«Le congrès annuel d’Ansar al Charia aura lieu même sans autorisation», a défié, jeudi, le porte-parole de cette Mouvance, Seifeddine Raïs, ajoutant qu’au moins 50 mille personnes sont attendues, dimanche, à ce rassemblement.
Selon le correspondant de l’Agence TAP à Kairouan, un important dispositif de sécurité a été déployé, vendredi, dans la ville de Kairouan, faisant remarquer que plusieurs partisans de la mouvance salafiste ont été empêchés, pacifiquement, d’accéder à la ville, en application des dispositions prises à cet effet.
D’après le communiqué du ministère de l’Intérieur, un individu a été arrêté, mercredi, dans la délégation de Hafouz (Kairouan), en possession de deux pistolets, en plus d’un autre revolver démonté et de 120 balles trouvées dans son domicile. Après interrogatoire, le suspect a avoué avoir l’intention de s’attaquer aux forces de l’ordre et aux locaux de la police et de l’armée.