Le ministre de la culture Mehdi Mabrouk a, à l’ouverture hier des travaux du deuxième forum “Société civile et Patrimoine” qui se tient les 16 et 17 mai à Hammamet, souligné que le secteur du patrimoine a besoin d’une stratégie sérieuse pour le promouvoir faisant remarquer que la préservation et la sauvegarde du patrimoine, symbole de la mémoire collective nationale, demeure une responsabilité partagée.
Il a, dans ce sens, souligné la nécessité de mettre en place un plan de gestion efficient qui demeure une priorité à moyen terme. C’est pourquoi, a-t-il relevé, ce secteur a besoin d’une réforme ou d’une refonte globale a la lumière des différents actes de destruction et d’agression ayant touché un grand nombre de monuments historiques. Il a, dans ce sens, mentionné l’importance de créer des structures représentant l’Institut national du patrimoine, au niveau des régions.
D’ailleurs, a-t-il fait savoir, toutes les violations commises contre les lieux de notre mémoire figurent aujourd’hui dans le rapport nationale sur le patrimoine élaboré par le ministère en collaboration avec plusieurs associations civiles. Ce premier rapport sera publié au cours des prochains jours dans tous les médias et sur une plus large échelle.
La réforme, a-t-il ajouté, touchera également l’aspect législatif car, a-t-il avancé, le code de protection du patrimoine comporte certaines lacunes. Ainsi, la réflexion sera portée sur la mise en place d’un cadre de partenariat effectif avec le secteur privé et les les ministères de l’éducation et de la jeunesse pour inscrire le patrimoine comme un devoir de citoyenneté.
De son côté, le directeur général du patrimoine Abdellatif Mrabet a indiqué, en présentant les grandes lignes du premier rapport national sur le patrimoine, que le nombre des sites archéologiques ayant connu des actes d’agression s’élève à 120 (destruction, vol, incendies) dont 63 ayant touché les zaouias et mausolées. Le nombre de plaintes déposés à cet effet, a-t-il mentionné est de l’ordre de 60 affaires soulignant que ce rapport sera une étape décisive dans le processus de réforme du secteur du patrimoine.
Participent à ce deuxième forum plus de 100 associations concernées par le patrimoine et la sauvegarde des médinas en provenance des différentes régions du pays.