“Les universités ont le droit de contrôler l’identité de leurs étudiants, sans porter préjudice à l’exercice du droit à l’enseignement, principe à portée universelle”, a déclaré, jeudi, le porte-parole de la présidence de la République, Adnen Mansar.
La déclaration de Mansar fait écho à la polémique suscitée par l’allocution du président de la République provisoire, Moncef Marzouki, à l’ouverture de la conférence du dialogue national initié par l’UGTT. Le président Marzouki avait jugé inadmissible toute forme de discrimination à l’égard des citoyens et des citoyennes, sur la base de la religion ou de l’habit.
“Je ne comprends point ni n’admets qu’une fille portant le niqab soit empêchée de passer les examens universitaires et que le bon déroulement des examens soit suspendu au duel d’une obstination contre une autre obstination, d’une intransigeance contre une autre, d’un fanatisme opposé à un autre fanatisme”, a-t-il soutenu.
Adnen Mansar a formé le voeu d’entamer le 2ème round du dialogue national tenu sous les auspices de l’UGTT sur la base des compromis trouvés lors du dialogue organisé par la présidence de la République, dès lors que “les partis ont fait preuve d’un sens aigu de responsabilité politique”. L’objectif du dialogue national étant de parvenir à un large consensus autour des questions controversées afin de les consacrer solennellement dans le texte de la nouvelle Constitution, a-t-il conclu.