« Le 3ème congrès annuel d’Ansar Al Charia, prévu dimanche, à Kairouan, aura bel et bien lieu », a affirmé le porte-parole d’Ansar al-Charia (partisans de la loi islamique), Seifeddine Raïs.
« Nous avons pris toutes les dispositions logistiques et organisationnelles pour faire de notre meeting un rassemblement pacifique », a-t-il assuré, soulignant « nous sommes déterminés à le tenir malgré son interdiction par le gouvernement », a-t-il ajouté, jeudi, lors d’une conférence de presse, dans une mosquée de la capitale.
Seifeddine Raïs estime qu’aucune autorisation n’est nécessaire pour prêcher la parole de Dieu, lançant que « toute intervention ou tentative d’empêcher la tenue du congrès, sera fermement rejetée ». Entre 40 et 50 mille personnes sont attendues dimanche prochain, lors du rassemblement programmé entre les prières d’Al Asr et d’Al Maghreb, a-t-il indiqué, notant qu’un « pacte moral a été adopté et auquel tous les participants devraient s’en tenir ».
Dans le même registre, le porte-parole d’Ansar al-Charia a fait remarquer qu’un accord avait été convenu, au préalable, avec plusieurs compagnies de transport pour assurer le déplacement des partisans du mouvement à Kairouan, mais que « la plupart d’entre elles se sont désistées suite à la décision du gouvernement d’interdire ce meeting sous prétexte d’absence d’autorisation préalable ».
« Rien ne nous arrêtera et nous nous déplacerons à pied s’il le faut », a-t-il soutenu. Il convient de rappeler que le ministère de l’Intérieur avait averti, dimanche, que toute association, personne ou parti politique qui envisage l’organisation d’une activité de prédication dans des lieux publics doit déposer une demande d’autorisation, au moins 72 heures avant la tenue de l’activité. Les forces de l’ordre avaient, notamment, interdit l’installation de tentes de prêche dans nombre de régions, faute d’autorisation légale délivrée par les autorités compétentes.