“Le temps est venu de trouver un consensus entre les acteurs politiques, les membres de la société civile et l’ensemble des forces vives en vue d’élaborer un lexique de la transition démocratique en Tunisie”, a souligné, en substance le secrétaire général de L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Hassine Abassi à l’ouverture, jeudi à Tunis, de la deuxième phase du dialogue national.
Ce lexique, a-il ajouté, doit dresser le bilan de la situation politique, socioéconomique et culturelle dans le pays, établir un inventaire de ses ressources naturelles, matérielles et humaines et réaliser un état des lieux de la conjoncture régionale et internationale”.
Abassi a souligné que l’opération d’identification de la situation doit reposer sur une lecture objective des échecs et des réussites réalisés dans le passé, une prospection réaliste de la situation actuelle et la détermination des enjeux, des risques et des opportunités offertes.
Il a ajouté que la participation des différents groupements et partis politiques à ce dialogue illustre la volonté de trouver un consensus entre les différentes parties et le souci de faire prévaloir l’intérêt supérieur du pays.
“C’est une preuve tangible de la maturité de la classe politique et de la conscience de la nécessité de privilégier le dialogue et la reconnaissance d’autrui”. “La Tunisie vous exhorte à ignorer ce qui vous désunit et à axer vos efforts sur les questions qui vous préoccupent à savoir le rejet de la violence sous toutes ses formes, l’élaboration d’une feuille de route claire pour le reste de la période transitoire et jusqu’à l’organisation des prochaines élections présidentielle et législatives », a fait savoir M. Abassi.
Il s’agit, en outre, a-t-il, indiqué d’envoyer des messages rassurants à l’opinion publique nationale et internationale concernant le rejet de la violence, la volonté de garantir la neutralité de l’administration, des mosquées et des établissements éducatifs et le souci d’assurer une justice transitoire et de préserver le pouvoir d’achat”.
Il a, dans ce contexte, proposé de tenir, dans les plus proches délais, un congrès national contre la violence. La Tunisie ne peut plus supporter davantage de tensions et de soubresauts qui ont de graves conséquences sur l’économie du pays et qui ne font qu’accentuer les sentiments d’exclusion et de marginalisation chez les jeunes, détériorer davantage le pouvoir d’achat des travailleurs et de la classe moyenne, entraver le processus de développement dans les régions et empêcher les forces militaires d’axer leurs efforts sur la protection de l’intégrité territoriale du pays et le renforcement du contrôle des frontière pour lutter contre la contrebande, le trafic d’armes et de stupéfiants. Il a, par ailleurs, appelé à la constitution d’un comité de suivi du dialogue national.