Mustapha Filali, membre de l’assemblée nationale constituante (1959) a soumis au 2eme round du congrès du dialogue national, qui se tient jeudi à Tunis, quatre propositions pour enrichir les débats et assainir le climat général durant la période de transition.
La première proposition consiste à réaffirmer l’unité comme référentiel global de la responsabilité sécuritaire à travers, en premier lieu, l’unification de la responsabilité et la criminalisation juridique de “la police parallèle” et “des allégeances sectaires”. Il s’agit aussi d’affirmer sa confiance au ministre de l’intérieur et ses adjoints.
En deuxième lieu, il est nécessaire de fournir les moyens d’autonomisation juridique, matérielle et de défense pour ceux qui assument la responsabilité de la sécurité nationale.
“Tous les agents de sécurité sont dignes de confiance. La confiance est une condition nécessaire pour bien accomplir sa mission”, a dit M. Filali.
Dans sa deuxième proposition, M. Filali demande que le dialogue national aboutisse à la conclusion d’un contrat national de réconciliation sociale provisoire. “Jusqu’à ce que le pays retrouve la stabilité et se libère de la stagnation économique, nous devons éviter tous les facteurs de division ou ceux qui risquent d’entraver le processus économique”, a dit M. Filali.
La troisième proposition consiste à réactiver le contrat social et uvrer en vue d’augmenter le PIB de deux points dans un délai d’une année.
La quatrième proposition de M. Filali concerne la mise en place “d’un pôle économique” dans les gouvernorats du sud du pays et le bassin minier. Il a appelé, dans ce contexte, à munir le pôle économique d’une autorité régionale présidée par un ministre d’Etat bénéficiant de la liberté d’initiative et de décision. Cette autorité donnera au pôle économique des prérogatives administratives, financières et techniques lui assurant une liberté d’action sans pour autant dépendre de décisions émanant de l’administration centrale.