Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) Abdessatar Ben Moussa a appelé jeudi à Tunis à resserer les rangs pour lutter contre la violence et le terrorisme.
“Nous demandons un plan d’urgence pour sauver le pays aux plans économique et social. Nous voulons une position claire contre la violence et le terrorisme et des mesures politiques, judiciaires et juridiques concrètes pour mettre un terme à la violence et à ceux qui la pratique”, a dit M. Ben Moussa à l’ouverture du 2eme round du dialogue national organisé à l’appel de l’UGTT.
Le congrès national de lutte contre la violence, qui sera organisé le 18 juin prochain par une coalition d’organisations et d’associations, avec en premier lieu l’UGTT l’ordre des avocat et l’IADH, constitue une étape importante pour sauver le pays de la violence et du terrorisme et permettre l’élaboration “d’un pacte pour la lutte contre la violence et le terrorisme”, a dit M. Ben Moussa.
Sur un autre plan, il a affirmé l’impératif à ce que le 2eme round du dialogue soit une nouvelle étape pour la réconciliation afin d’élaborer des accords ayant un caractère obligatoire et de faire des choix pour préserver l’intérêt de la Nation et réaliser la paix sociale.
Le président de la LTDH a aussi estimé que le pays traverse actuellement une étape délicate caractérisée par un manque de visibilité et de transparence de la feuille de route dans ses différentes dimensions dans la mesure où le phénomène de la violence a atteint le seuil de l’assassinat politique.
Il a aussi relevé que l’économie nationale souffre de stagnation en raison de l’absence des investisseurs, de l’inflation, de la spéculation, de l’économie parallèle et de la dévaluation du dinar ajoutant que la situation sociale souffre aussi de tensions en raison de l’augmentation des prix et de la détérioration du pouvoir d’achat.
“Les Tunisiens ont lutté contre la corruption et la dictature et ont fait la révolution pour défendre la liberté et la dignité et non pas pour fomenter des combats imaginaires au sujet des croyances et de l’apostasie ou encore pour faire de la religion un sujet de discorde et de conflits”, a encore dit M. Ben Moussa.
Il est impératif, a-t-il dit, de fixer la date des élections législatives et présidentielles et de procéder à la publication de la loi électorale et à la création des instances.
M. Ben Moussa a aussi affirmé la nécessité de se mettre d’accord concernant le contenu de la constitution afin qu’elle soit le garant de tous les droits et des libertés dans leur dimension universelle et globale mais aussi de l’égalité entre hommes et femmes et le fondement d’un Etat civique démocratique. Il s’agit aussi, a-t-il estimé de garantir la neutralité de l’administration, des lieux de culte et des institutions éducatives loin de toute forme de propagande partisane et politique tout en imposant le respect des conventions, des accords internationaux et l’indépendance de la justice.