La présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui a insisté, mercredi, sur l’impératif de redorer l’image de la Tunisie aussi bien vis-à-vis des hommes d’affaires locaux que des investisseurs étrangers.
Ouvrant les travaux du Forum de l’UTICA, sur « le code d’incitation à l’investissement », elle a considéré que ce qui prime aujourd’hui, “c’est le rétablissement de la confiance de toutes les parties prenantes dans l’économie nationale, en mettant en place un agenda politique clair et précis, en instaurant la sécurité sur tout le territoire et en réformant l’administration tunisienne ».
Il est temps, a-t-elle relevé, de rompre avec la Tunisie de la sous-traitance, pour encourager les secteurs innovants et devenir, ainsi, un pays producteur du savoir, d’autant plus qu’il compte plus de 200 mille diplômés chômeurs.
De son côté, le président de l’Association tunisienne du droit des affaires, Azer Zinelabidine, a jugé que l’ancien code de l’investissement qui comporte des dizaines de mesures incitatives, n’a pas réussi à impulser le développement dans le pays. Ceci résulte de l’adoption, depuis des décennies, d’un modèle de développement inefficace et également inéquitable, a-t-il expliqué. Présentant une lecture critique du nouveau code de l’investissement, le président du Centre tunisien de veille et d’intelligence économique à l’IACE, Walid Bel Haj Amor, a jugé qu’il aurait fallu attendre la finalisation de la réforme fiscale avant d’élaborer ce code.
La majorité écrasante des mesures incitatives sont destinées, d’après lui, aux nouvelles entreprises qui seront créées prochainement aux dépens des anciennes entreprises. En outre, il a fait savoir que les dispositifs de ce code favorisent plus la création de l’emploi peu qualifié que celui qualifié.