Le ministère de la santé poursuit en justice les auteurs de 327 actes d’agression commis en 2012 dans les établissements hospitaliers publics. Parmi ces agressions, 62 ciblant les urgences, a indiqué, mardi, le ministre de la santé Abdellatif Mekki. Il s’exprimait à l’occasion de l’ouverture d’une session de formation sur la lutte contre la violence dans les hôpitaux.
M.Mekki a noté, que la loi, à elle seule reste inefficiente, si elle n’est confortée par des mesures pratiques comme la réduction du temps d’attente des patients et la formation des employés des établissements publics de santé à mieux gérer l’encombrement et à mieux communiquer avec les visiteurs.
Le ministre impute la propagation de ce phénomène à la pénurie de personnel à l’absence de communication entre les patients et leurs accompagnateurs d’une part et les employés d’autre part, en se référant aux résultats d’une étude réalisée dans les établissements publics de santé.
M.Mekki a rappelé la création début 2013, d’une cellule centrale au sein du ministère de la santé chargée de la formation des gardiens et des agents d’accueil aux urgences. Cette structure est également appelée à généraliser l’installation des caméras de surveillance dans tous les hôpitaux et à organiser des campagnes de sensibilisation contre la violence à travers les médias.
Dans une déclaration à la TAP le ministre a pointé une politique qui, selon lui, n’a pas choisi d’investir dans le secteur tant au niveau matériel que moral et juridique. Pourtant, a-t-il relevé, la santé publique assure la prise en charge de 80pc des patients avec seulement la moitié du budget accordé au secteur.
La session de formation est organisée sur deux jours par l’Association Tunisienne pour la promotion de la santé. Elle s’adresse aux agents d’accueil et des relations avec les citoyens, aux corps médical et paramédical et aux personnels des différents centres de soins, des pharmacies et des urgences.