« Toutes les parties prenantes du dialogue national inter-partis ont plaidé en faveur de la dissolution des Ligues de protection de la révolution (LPR), à l’exception du Mouvement Ennahdha qui s’attache à les maintenir », a affirmé, mardi, le président du parti Al-Amen Lazhar Bali.
« Excepté Ennahdha, tous les partis se sont mis d’accord sur la nécessité de combattre la violence notamment celle provenant de ces Ligues », a-t-il dit. « Aujourd’hui, nous avons fait un pas en arrière », a-t-il regretté en marge des séances du dialogue, faisant remarquer que « cette position va nous affaiblir, surtout que le dialogue de l’Union générale tunisienne du travail va démarrer ce jeudi ».
Le dialogue inter-partis a, également, abouti à un accord sur la nécessité de lutter contre la violence salafiste ainsi que sur l’impératif pour le gouvernement de prendre des mesures répressives contre tout acte de violence commis par ces groupes, a-t-il ajouté.
Selon Sahbi Atig (Ennahdha), « la dissolution des LPR est du ressort de la justice et non pas des partis politiques », rappelant que « le Mouvement avait plaidé en faveur de la poursuite en justice de toutes les organisations qui s’adonnent à la violence ».
Atig a, également, tenu à préciser que « plusieurs locaux d’Ennahdha ont été aussi, attaqués et vandalisés ». Faute de divergence de vues entre Ennahdha et les autres partis autour de la dissolution des LPR, le dialogue qui devait prendre fin, aujourd’hui, va poursuivre demain. Le dialogue inter-partis s’est déroulé en présence des trois partis de la Troïka, du Parti Républicain, de l’Alliance démocratique, du parti Al-Moubadara et du parti Al-Amen.