Un calme précaire régnait lundi matin dans la zone industrielle de Gabès après les affrontements qui ont opposé dans la nuit des habitants des cités de Chatt Essalem et d’Ennezla aux forces de l’ordre qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser et les éloigner des environs du groupe chimique.
Des troubles ont eu lieu dimanche à l’entrée sud de la zone industrielle à la suite du décès d’une jeune fille atteinte d’une hépatite et l’hospitalisation de son frère qui souffre de la même infection, due selon les habitants à la pollution dégagée par la zone industrielle.
La station d’assainissement voisine de la cité d’ennezla est en arrêt total après que des protestataires parmi les habitants aient mis le feu à ses équipements.
Les usines opérant au sein du groupe chimique tunisien ont été envahies par d’autres protestataires qui ont obligé les ouvriers à arrêter la production et à quitter leur lieu de travail.