“Les Tunisiennes et l’action politique” est le thème central du 45ème numéro de la revue du CREDIF (Centre de recherches, d’études, de la documentation et de l’information sur la femme).
Au sommaire de cette nouvelle publication, qui comporte une partie arabe et une autre en français, des interviews et des témoignages de militants dans le domaine politique et associatif.
Une interview a été accordée à la revue par la leader politique du parti républicain Maya Jribi qui a affirmé que “tout développement, toute évolution et la révolution ne peuvent se faire sans l’adhésion de la femme et des jeunes à l’action politique”.
Mme Jribi a aussi insisté sur l’importance pour les femmes d’être confiantes dans leurs propres compétences appelant les organisations et les partis à inscrire l’autonomisation des femmes parmi les priorités de leurs stratégies.
La publication a comporté plusieurs reportages et enquêtes sur la question de la participation de la femme à la vie politique après la révolution ainsi que d’autres sujets à vocation culturelle et des couvertures journalistiques des activités du CREDIF.
La version française de la revue du CREDIF a rencontré la première vice-présidente de l’assemblée nationale constituante (ANC), Meherzia Laâbidi qui affirme que “combattre la violence est notre rôle à tous”. Des entretiens ont été aussi effectués avec le journaliste et militant Slaheddine Jourchi qui a affirmé que l’action associative est un “levain des capacités politiques des femmes tunisiennes”. Des témoignages ont été aussi recueillis auprès de Ahlem Belhaj, présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates qui affirme que l’adoption du principe de la parité a permis de sauver la situation pour ce qui est de la présence des femmes au sein de l’ANC et de révéler les résistances à la présence des femmes en politique, y compris parmi les partis dits démocratiques. Pour Souad Abderrahim, membre de l’ANC il est nécessaire de renforcer la présence des femmes dans les instances constitutionnelles.
La publication propose aussi une présentation de l’association “Egalité et parité” et un témoignage de Jalila Hafsia, pionnière du mouvement féministe tunisien.