Ceux qui ont décapité le commissaire de police de Djebel Jloud, ne seraient pas des salafistes originaires de la région, qui ne sont pas aussi dangereux qu’on le pense, parait-il. Les responsables feraient plutôt partie de brigades mobiles de salafistes dont celle-ci sise à «Dubosville » très bien entraînée et parfaitement opérationnelle.
Une brigade baptisée «Assalafia al jihadia» soit une composante de «Ansar attakfir wa ettafgir». Ces groupes armés de jeunes, des durs dont les backgrounds seraient plutôt criminels auraient été recrutés, d’après des sources sécuritaires, pour sévir dans tous les coins du Grand Tunis. Le prétexte invoqué serait d’aider à faire régner l’ordre alors que le but initial est d’intimider nos compatriotes les obligeant à s’enfermer chez eux et de déserter les places publiques.
Pour rappeler les faits concernant le commissaire assassiné, précisons que rentrant chez lui, tard le soir, il s’était arrêté au bord de la route pour un besoin urgent, une voiture, celle de la brigade, l’a intercepté, l’a agressé et ayant réalisé qu’il savait se défendre, on l’a décapité dès que les salafistes criminels se sont rendus compte qu’il faisait partie du corps de la police nationale.
Qui sont-ils ? Qui les forme aux arts du combat ? Qui les dote des moyens et armes ? Notre Etat, nos services sécuritaires ont la responsabilité non seulement de protéger les citoyens, mais anticiper les dangers et œuvrer à appliquer la loi sur tous ceux qui veulent se substituer aux forces de polices ou faire régner la terreur.
Le problème, dès qu’il s’agit de grand banditisme ou de salafisme, est la fiabilité des informations transmises aux médias. Tout autant que l’omerta institutionnalisée s’agissant des risques latents d’un terrorisme qui commence à se propager à une vitesse hallucinante dans notre pays.
Selon des bruits persistants qui courent dans chaque gouvernorat, il y aurait des cellules dormantes dont le nombre s’élèveraient à 500 personnes très bien nanties en armes et en formations. De l’intox ou la vérité ? Après nombre de rumeurs qui se sont avérées justifiées depuis le 23 octobre 2011, nous ne savons plus qui croire ou si nous devons croire nos sources « officielles » en matière d’information.
En attendant, selon un employé à l’Office de télédiffusion de Djebel Chaambi à Kasserine, un soldat de l’armée nationale lui a conseillé d’être très prudent, de veiller à sa sécurité et de prévenir ses collègues pour qu’ils se protègent en cas d’attaque terroriste : «Nous n’avons pas beaucoup de moyens et si nous sommes attaqués, notre devoir est d’abord de protéger l’Office»…’’Wil Fahem yifhim…’’
La Tunisie est aujourd’hui victime de nombre de menaces, le terrorisme en premier, le grand banditisme et même la pollution galopante d’un environnement dont les risques sur la santé sont inévitables.
En Tunisie aujourd’hui, il y a péril en la demeure, alors qu’il s’agisse d’un gouvernement sans compétence ou sans une volonté politique réelle de mettre fin à une situation d’anarchie tous azimuts qui n’a que trop duré, ou d’une opposition professionnelle de l’opposition sans projets, sans visions et sans capacités d’anticipation, une chose est sûre, le pays a besoins d’un ou de pompiers pour éteindre les incendies qui embrasent notre Tunisie.
(Photo d’illustration)
Lire aussi:
Assassinat macabre à Jebel Jeloud: Un deuxième suspect arrêté
Assassinat macabre à Jebel Jeloud: Un individu arrêté
Tunisie: Des militaires pris pour cible