Le secrétaire de la fédération du textile (Union Générale Tunisienne du Travail), Habib Hzami considère que la décision du groupe italien «JAL Group» de suspendre définitivement son activité, en Tunisie, est une pression que le groupe veut exercer sur les ouvriers lesquels n’ont pas encore reçu leurs salaires du mois d’avril 2013.
Dans une déclaration à TAP, Hzami s’est dit étonné de la décision de la direction du groupe, intervenue au moment où des négociations étaient en cours entre le groupe, les parties syndicales et les autorités pour parvenir à des solutions sur la question de délocalisation de l’unité de production de Menzel Bourguiba de la zone industrielle vers la zone franche.
Il a précisé que les représentants du groupe ont souligné, au cours d’une réunion tenue mardi au ministère des affaires sociales, leur incapacité de licencier plus de 150 ouvriers sur un total de 500 ouvriers opérant dans l’unité de Menzel Bourguiba et ayant exprimé leur volonté de quitter cette unité qui emploie 1000 ouvriers.
Le groupe, a-t-il souligné, n’a pas honoré ses engagements en terme de paiement des salaires des ouvriers travaillant dans les autres unités de production relevant du groupe JAL (3500 ouvriers) et ce, afin de faire pression sur les ouvriers du site “Jalpos”, à Menzel Bourguiba, pour qu’ils acceptent la décision du groupe de déplacer cette unité à la zone franche. Hzami a relevé que le groupe a investi des sommes colossales pour la construction des unités de production fonctionnant moyennant l’utilisation de gros équipements.
Il a encore indiqué que les unités disposent de quantités importantes de chaussures de qualité supérieure, excluant ainsi l’hypothèse de fermer l’usine et de quitter le pays sans verser des indemnisations aux ouvriers. Selon ses dires l’UGTT uvre à garantir les droits des ouvriers.