“Plus de deux ans après la révolution, la Tunisie n’a toujours pas retrouvé son chemin vers la sortie de la crise et son économie est, aujourd’hui, très mal en point”, estime, Elyes Jouini, économiste tunisien qui intervenait, mardi, à une conférence organisée par la Chambre tuniso-française du commerce et de l’industrie (CTFCI) et l’Université Tunis-Dauphine.
M. Jouini est revenu, dans ce cadre, sur les estimations de la Banque Africaine de développement (BAD) qui prévoient, qu’à ce rythme là, la Tunisie risque d’être classée parmi les 10 économies africaines les moins performantes.
Il a jugé “indispensable”, aujourd’hui, d’exploiter tous les leviers possibles et de mobiliser les atouts du pays pour trouver les solutions à cette situation “très délicate”.
Selon l’économiste, il importe, tout d’abord, de s’attaquer au problème du chômage et d’orienter les jeunes diplômés vers les filières à forte potentialité d’emploi telles que les télécoms, l’énergie et autres créneaux porteurs.
M. Jouini, qui s’exprimait à ce débat sur le thème “l’économie en Tunisie: situation actuelle et perspectives” a recommandé, aussi, la lutte contre le secteur informel, l’incitation à l’entrepreneuriat et le développement du partenariat public-privé.
“Le gouvernement est appelé à accroitre ses efforts pour corriger les handicaps structurels hérités de l’ancien régime, moderniser l’administration dans le sens de plus de souplesse et plus de transparence et optimiser l’exploitation des ressources de l’Etat pour garantir un partage équitable des fruits de la croissance”, a-t-il conclu.