Le CA Bizertin a été éliminé dans les honneurs par Al Ahly d’Egypte en huitièmes de finale de la Ligue des Champions d’Afrique de football, en s’inclinant de justesse 1 à 2, en match retour, disputé dimanche soir au Caire à huis clos, après avoir tenu tête au champion d’Afrique en titre et raté l’égalisation par le Rwandais Olivier Kerkezi.
Les buts ont été inscrits par Mohamed Baraket (47 sp), Imed Metaab (63) pour Al Ahly, et Nour Hadhria (65) pour le CA Bizertin. Al Ahly assure ainsi sa qualification grâce à sa grande expérience pour la phase de poule où il défendra son titre alors que le CA Bizertin qui participe pour sa première Ligue des Champions et paie le prix de son efficacité au match aller (0-0) sera reversé en Coupe de la Confédération.
L’Espérance ST qui avait assuré sa qualification pour la phase de poule en battant samedi à Radès la JSM Bejaia d’Algérie, 1 but à 0 (match aller 0-0), sera le seul représentant du football tunisien en phase de poule dont le tirage au sort aura lieu le 14 mai au Caire.
Le club tunisien n’a guère démérité au match retour. La formation tunisienne a bien su museler la grande équipe égyptienne en colmatant toutes les breches et empêchant les co-équipiers de Imed Metaab de se frayer le chemin des buts. Al Ahly d’Egypte a trouvé en effet bien difficultés à trouver la faille dans une excellente défense du CA Bizertin.
Le champion en titre se créait néanmoins trois bonnes occasions en premières mi-temps par Imed Metaab dont le tir était contré par le gardien Ben Mustapha (12), Ahmed Abdeldhaher puis Abdallah Abdellaziz dont la frappe échouait au petit filet (22).
Le club tunisien, qui retrouvait la compétition africaine après une longue absence, opposait une forte résistance au prestigieux club égyptien, sans toutefois constituer un danger pour le camp adverse. Au terme d’une mi-temps plûtot équilibrée, les deux équipes se neutralisaient sur un score vierge. Deux minutes après la reprise, Al Ahly cueillait à froid les bizertins en prenant l’avantage sur un penalty controversé consécutif à une faute de Hamza Mathlouthi sur Imed Metaab, et transformé par Ahmed Barak.
Mondher Kebaier, entraîneur du CA Bizertin, qui manifestait avec véhémence son mécontentement sur le penalty sifflé par l’arbitre marocain Bouchaibi Lahrech, était aussitôt expulsé par ce dernier.
Les champions d’Afrique prenaient dès lors le contrôle de la rencontre et mettaient à rude épreuve l’arrive garde cabiste. Al Ahly concrétisait sa domination en ajoutant un second but à la 63 par Imed Metaab qui trompait Farouk Ben Mustapha d’une reprise de la tête sur un long centrage de Baraket. La formation tunisienne ne baissait pas pour autant les bras et montait à l’attaque.
Une tactique payante qui lui permettait de réduire le score à la 65 sur un penalty, consécutif à une faute de Saadine Samir sur Mohamed Ali Mehadhebi, et imparablement tiré par Nour Hadhria, entré à la place de Kamel Zaiem.
Reprenant confiance, la formation de Kebaier, qui suivait le reste de la mi-temps sur les tribune, ratait le but d’égalisation deux minutes plus tard par le Rwandais Olivier Kerekezi qui manquait un but tout fait, pratiquement à un metre des buts vides, sur une passe décisive de Marouene Troudi au second poteau.
Les deux équipes se déployaient à fond avec une bien audacieuse équipe cabiste qui mettait sous pression les Ahlaouis, à l’image de Mehadhebi, bien relancé au seconde poteau par Mathlouthi, et qui obligeait le gardien Ikrami à se déployer pour contrer sa reprise de la tête (76). Voulant donner plus de vigueur à sa ligne d’attaque, Kebaier lançait à dix minutes de la fin l’attaquant Adem Rejaibi, incorporé à la place de Haj Mabrouk, qui inquiétait la défense d’une reprise de la tête.
Al Ahly, acculé en défense, n’en restait pas moins menaçant au contre, Mouawadh a faillit inscrire le troisième but à la 83 n’eut été l’intervention in extremis de Ben Mustapha. Tombant dans le piège des provocations, Mehadhebi était expulsé une minute avant la fin pour agression sur Abdallah Said. Al Ahly gérait avec sang froid les ultimes minutes de la rencontre pour conserver sa mince mais précieuse victoire jusqu’au coup de sifflet final.