L’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE, mouvance islamiste) a organisé, vendredi matin, un sit-in à la faculté des lettres, des arts et des humanités, protestant contre la condamnation à deux mois de prison avec sursis de deux étudiantes portant le niqab dans l’affaire qui les avait opposée au doyen de la faculté qui a bénéficié, lui, d’un non lieu.
L’affaire remonte à l’année universitaire 2011/2012, lors d’un sit-in observé par des étudiants et d’autres personnes appartenant au courant salafiste, dans la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, pour revendiquer le droit des étudiantes salafistes à porter le niqab. Les deux jeunes filles ont accusé le doyen de la faculté de les avoir agressé au cours des incidents qui s’étaient déroulés à la faculté et dans son bureau.
Rached Kahlaoui, secrétaire général de l’UGTE, a indiqué que le but de ce mouvement de protestation est ”de faire parvenir une série de revendications au ministère de tutelle notamment des mesures protégeant l’université tunisienne des tiraillements entre étudiants et enseignants”.
Il a appelé à permettre aux étudiantes portant le niqab de passer les examens, ajoutant que les conseils scientifiques de l’université ne sont pas habilités à intervenir sur certaines questions notamment le port du niqab qui relève, selon lui, des libertés individuelles et des droits de l’homme”.