Les commerçants du secteur de l’artisanat de Djerba/Houmet Souk ont observé, vendredi, une grève marquée par la fermeture de toutes les échoppes d’artisanat.
Cette grève intervient en signe de protestation contre “la situation difficile vécue, actuellement, par le secteur et la menace qui pèse sur la source de revenu d’une importante catégorie des opérateurs dans le secteur”, selon les témoignages de commerçants grévistes du domaine qui considèrent que leur problème principal se situe au niveau “de la concurrence des intrus dans le secteur, des étalages anarchiques et du marché hebdomadaire”.
Ils ont, en outre, demandé, au cours d’un sit-in devant le siège de la municipalité, l’application de la loi pour lutter contre tous ces phénomènes et la dynamisation du rôle de la sécurité, pour protéger les commerçants du secteur de l’artisanat, tout en menaçant d’accentuer leur mouvement au cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Réagissant à ce mouvement de protestation, le président de la délégation spéciale de Djerba/Houmet Souk, Sami Ben Tahar, a considéré que “la situation perdure depuis longtemps, ce qui implique que les efforts de la municipalité ont échoué sur certains points, bien qu’il y ait des résultats positifs.
Il a évoqué, dans ce sens, l’organisation de campagnes pour la lutte contre les étalages anarchiques, en coordination avec la sécurité, mais sans faire participer les commerçants, afin d’éviter de possibles altercations, ce qui avait permis d’enlever des étals anarchiques”. Le responsable municipal a ajouté, dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP à Médenine, que “la municipalité n’avait pas pu diminuer le nombre de jours du marché hebdomadaire qui sont de quatre, actuellement”, tout en soulignant que “la question nécessite des décisions audacieuses”.
De son côté, lors de sa rencontre avec les protestataires, le délégué par intérim de Djerba/Houmet Souk, Ali Ouederni, a annoncé la création d’une commission mixte comprenant des représentants des commerçants, de la sécurité et du contrôle économique, pour constater les infractions et les régler conformément à la loi.