LIinstitut français des relations internationales (IFRI) a publié, en avril 2013, un rapport sur la situation que traverse la Tunisie, intitulé « Tunisie An III de la révolution ».
Ce rapport, rédigé par Denis BAUCHARD, conseiller pour le Moyen-Orient, a traité les forces et faiblesses du parti au pouvoir Ennahdha.
Ennahdha a pour atout principal l’efficacité de son organisation et l’importance de son réseau dans la Tunisie profonde.
Arrivé au pouvoir, ce parti a exercé une politique à la fois d’épuration et d’infiltration, apte à noyauter l’appareil d’État. Il bénéficie également de l’appui d’une majorité des imams des 5.000 mosquées du pays et de son implantation dans les quartiers déshérités des grandes villes et dans les principaux foyers de la révolution, c’est-à-dire les régions les plus pauvres du pays du centre.
L’objectif à terme de ce parti ne peut être que l’islamisation de la société tunisienne et la mise en place de la chariaa.
Précisant, par ailleurs, que le recul constaté sur les articles les plus sensibles de la future Constitution témoigne à la fois de leur détermination mais aussi de leur sens du compromis.
Mais si la tactique et la méthode peuvent différer, il faut être conscient que l’objectif stratégique est bien de promouvoir les valeurs islamiques et donc la chariaa.
Qui est Denis Bauchard ?
A sa sortie de l’Ecole nationale d’administration, Denis Bauchard a mené une longue carrière diplomatique, qui l’a conduit notamment à s’intéresser au monde arabe. Il a été attaché financier pour les pays des Proche et Moyen Orients, ministre conseiller, chargé des Questions économiques à la mission permanente de la France auprès des Nations unies, ambassadeur en Jordanie puis directeur d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient au ministre des Affaires étrangères. Il a été président de l’Institut du monde arabe.
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