Trois mines ont explosé à Jbel Chaambi, depuis mercredi 30 avril 2013, faisant au moins 12 blessés graves dans les rangs de la Garde et de l’Armée nationale, lors d’une opération de ratissage.
Les forces armées et sécuritaires encerclent en ce moment même une trentaine de terroristes à Kasserine. Selon le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, les individus armés, alliés d’Al-Qaïda, seraient de nationalités tunisienne et algérienne.
Plusieurs associations tunisiennes ont imputé l’entière responsabilité au gouvernement «pour son laxisme face à la prolifération des armes dans le pays» et exhortent les autorités à fournir aux agents de la Garde nationale et l’armée les renforts sécuritaires pour assurer leur sécurité et leur permettre d’accomplir leur mission dans de meilleures conditions.
Dans ce contexte, Boubaker Ben Kraïem, colonel et ancien sous-chef d’Etat-major de l’armée de terre, dans une interview accordée à Shems Fm, a déclaré que les politiciens et le ministère de l’Intérieur sont responsables de ce qui se passe à Jbel Chaambi. Les évènements de cette localité sont dus à l’absence de l’appareil de sécurité de l’Etat, a-t-il dit.
Ce que réfute le chef du gouvernement et ancien ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, pour qui, dans une déclaration aux médias, le gouvernement n’a cessé d’entourer les militaires et les agents de la sûreté d’une sollicitude particulière. Toutefois, il a admis le manque d’équipement d’intervention médicale et de secours, ajoutant que l’État a «enregistré un remarquable progrès dans le rétablissement de la sécurité».
Interrogé par radio Mosaïque Fm, sur son lit d’hôpital, Bassem Haj Yahia, un des agents blessé, lors des incidents de Jbel Chaambi, dont le courage force l’admiration des Tunisiens, a confirmé l’existence de camps d’entraînements en Tunisie, surtout dans des zones montagneuses difficiles d’accès, à l’instar de Jbel Chaambi. Une information niée auparavant par le ministère de l’Intérieur…
Les éléments terroristes ont choisi des zones inaccessibles pour créer leurs camps d’entraînement, a-t-il dit, ajoutant qu’il a perdu sa jambe pour empêcher les terroristes de menacer la sécurité des innocents.
Il n’est pas sans rappeler les affrontements survenus en décembre dernier dans la montagne de Dernaya (zone frontalière de Bouchebka – gouvernorat de Kasserine) entre les forces de l’armée, d’une part, et un groupe armé, d’autre part, ayant coûté la vie à l’adjudant Anis Jelasssi.
Ces assaillants appartiennent à un groupe terroriste, lié au réseau Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), en phase de constitution qui se fait appeler «phalange (Katiba) Okba Ibn Nafaa.
Lire aussi:
Les incidents de Jebal Chaambi selon la presse étrangère
Tunisie – Politique : Larayedh au chevet des blessés dans l’explosion de mines à Jebel Chaambia
Des associations tunisiennes imputent au gouvernement la responsabilité des évènements de Jebel Chaambi