Le Chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh a « promis » de mettre en place une cellule de crise pour sauver les établissements médiatiques en difficulté, a confié, jeudi, le président de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux Taïeb Zahar, aux médias.
« Le chef du gouvernement, également, a répondu favorablement à un ensemble de revendications », a-t-il ajouté lors d’un entretien avec ce dernier.
Accompagné de Nabil Jemour, secrétaire général du Syndicat général de la culture et de l’information relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Taïeb Zahar a estimé que l’Etat doit intervenir pour identifier les sources de financement de plusieurs établissements médiatiques et régler la question de la publicité publique qui, a-t-il dit, constitue une condition essentielle pour préserver la liberté et la crédibilité des médias.
Par ailleurs, il a mis l’accent sur la nécessité d’activer le décret-loi n°2011-115, après l’application de certaines modifications. Il a, également, dénoncé le projet proposé par les élus du Congrès pour la République qui, a-t-il déploré, comporte 13 articles criminalisant les journalistes et risque de compromettre la liberté de l’information.
« Il n’est plus admissible de porter atteinte à la liberté de la presse ou de revenir aux pratiques de l’ancien régime connu pour son immixtion dans la ligne rédactionnelle des établissements médiatiques publics », a, pour sa part, indiqué Nabil Jemour, faisant remarquer que des rencontres ont été programmées pour examiner les moyens de promouvoir le secteur de l’information.