Quels sont les défis auxquels sont confrontés les hommes et les femmes des rives nord et sud de la méditerranée en termes d’emploi, formation et répartition des richesses? Comment peuvent-ils faire face aux nouveaux enjeux économiques et sociaux?
Ces questions portant sur les perspectives de l’économie solidaire et sociale en Méditerranée ont été posées lors de la séance plénière de la première mobilisation pour l’économie sociale (ESS) qui s’ouvre jeudi après-midi à Tunis sous le slogan “le printemps de l’engagement solidaire”.
Cette rencontre “Med ESS”, qui intervient un mois après le forum social mondial, est une initiative de la coopérative européenne “iesMed”. Elle s’étale sur trois jours et a pour ambition de lancer la construction d’un écosystème méditerranéen favorable au développement des acteurs de l’ESS.
Evoquant les obstacles au développement en Tunisie, Noureddine Zekri directeur général de l’agence de l’investissement extérieur a indiqué que 5 défis émergent, dont le taux élevé du chômage, l’inadéquation de l’infrastructure de base, la fragilité de l’écosystème, la faiblesse du système socio-politique et une industrie peu innovante.
Un avis partagé par Andreu Bassols, directeur général de l’institut européen de la méditerranée (IEMed) qui lui-même énumère 5 défis à relever aussi bien par les pays européens que méditerranéens.
Il a cité, à ce propos, la nécessité d’effectuer une réforme des secteurs de sécurité (armée, police et justice), d’établir un cadre légal juridique et consensuel entre toutes les idéologies et les partis politiques, d’installer les mécanismes de la justice transitionnelle, de renforcer la liberté d’opinion et d’expression et d’assurer la croissance économique.
Appuyant ces idées, Radhi Meddeb, président de l’institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED) a fait le point sur les exigences et besoins des populations des pays méditerranées. “Les populations de la région aspirent à vivre dans de meilleures conditions sociales, sans discrimination et d’avoir de plus grandes opportunités économiques”, dit-il.