Quelle chance pour nous tous Tunisiens, si destouriens ou prétendus destouriens négociaient avec Ennahdha un projet prometteur pour la Tunisie, progressiste, moderniste avec en toile de fond un Islam modéré et la constitutionnalisation de la liberté de culte, de pensée et d’expression, sans oublier, bien entendu, la liberté vestimentaire.
Il y a une semaine, une rencontre secrète aurait eu lieu à Aqua-village entre Manar Skandrani, l’un des émissaires et négociateurs préférés du cheik Rached El Ghannouchi, Moez Driss, homme d’affaires connu, et le président d’un parti destourien en l’occurrence Kamel Morjane, président d’Al Moubadara. Les participants à la réunion -qu’ils pensaient secrète -mais qui ne sait pas qu’en Tunisie tous les secrets relèvent des secrets de polichinelle- débattaient des moyens et des créneaux pour un rapprochement discret entre Ennahdha et certains destouriens. En vue d’une future alliance stratégique?
Cela ne serait pas surprenant lorsqu’on se rappelle le vote du parti Al Moubadara approuvant la formation du gouvernement Ali Larayedh, et prétendant que c’est un soutien conditionné, alors que des conditions, nous n’en avons pas vu… Kamel Morjane a d’ailleurs organisé une conférence devant un parterre de sympathisants du parti Ennahdha et pour la première fois en présence de Rached El Ghannouchi, s’il vous plaît…
Ce qui serait intéressant à savoir c’est ce que gagneraient Kamel Morjane et les destouriens de cette alliance consensuelle, et si derrière eux il n’y aurait pas une vague d’opportunistes, manipulateurs, et riches de guerre qui en profiteraient.
N’oublions pas également que le Cheikh n’a jamais caché sa sympathie envers Néjib El Chebbi, chef du bureau politique d’Al Joumhouri qu’il porte en haute estime et sur lequel il peut compter dès qu’il s’agit de missions délicates.
Allons-nous vers une nouvelle Troïka- Ennahdha-destour-Néjib Chebbi?
Wait and see
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