La fédération nationale du transport, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), appelle les autorités de tutelle à identifier, dans les meilleurs délais, des solutions aux problèmes entravant les professions maritimes en vue d’assurer la pérennité de celles-ci.
Intervenant dans le cadre d’une journée d’information organisée, vendredi à Tunis, sur le thème « les professions maritimes en crise : le ras le bol », M. Salem Nabgha, président de la chambre a appelé les professionnels à s’unir davantage en vue de sensibiliser les autorités de tutelle à la situation difficile du secteur. Dans une déclaration à TAP, M. Nabgha a souligné la nécessité d’impliquer un plus grand nombre d’acteurs du domaine et de lancer un dialogue pour débattre des moyens à même d’assurer la pérennité du secteur et de préserver son rôle économique.
Pour sa part, M. Ezzedine Abdejellil, président de la chambre nationale des commissionnaires en douane, a indiqué que le nombre des commissionnaires promus des centres de formation professionnelle ne dépasse pas 60 alors qu’il existe environ 600 intrus au métier. Ces derniers sont habilités par la douane à contrôler les déclarations douanières, bien que ne disposant pas d’autorisation légale pour exercer cette activité», a-t-il dit. M. Abdejellil a précisé, dans ce cadre, que le nombre des déclarations a atteint 1 million parmi lesquelles 200 mille seulement ont été émises par les intermédiaires autorisés.
Selon le président de la chambre nationale des transitaires Adel Ben Achour, le grand nombre d’intrus dans le secteur est l’un des principaux problèmes qui freinent sa pérennité, appelant le gouvernement à intervenir rapidement pour mettre fin à ce phénomène. Ben Achour a souligné que le phénomène des intrus a contribué avant et après la Révolution tunisienne à l’augmentation des problèmes financiers des personnes opérant dans ce secteur ainsi qu’à la faillite de plusieurs entreprises spécialisées dans ce domaine.
Les présidents des chambres nationales des équipementiers maritimes Samir Bouchnak et des agents maritimes Haykel Ben Sedrine ont appelé à restructurer et réorganiser le secteur (lois et création d’un guichet unique). Le président de la chambre nationale des experts maritimes et des contrôleurs des dommages Imed Dammak a recommandé d’oeuvrer à l’application de la loi régissant la profession d’expert maritime figurant parmi les lois de l’année 2008 réglementant les métiers maritimes. Il a déploré, dans le même contexte, la non application du cahier de charges propre à la profession des experts maritimes, mettant l’accent sur l’importance d’adhérer aux mutations technologiques des métiers de la mer en général.