Un groupe d’employés de chantiers des deux hôpitaux universitaires Hédi Chaker et Habib Bourguiba de Sfax a bloqué la porte de la direction régionale de la santé, depuis vendredi matin, et empêché les fonctionnaires de se rendre à leurs postes de travail.
Les protestataires soulignent qu’ils “s’opposent aux nouveaux recrutements parmi les bénéficiaires de l’amnistie générale, avant la régularisation de leurs propres situations”. Un des protestataires a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que les mécontents “ne s’opposent pas au principe du recrutement des bénéficiaires de l’amnistie, toutefois pas avant la régularisation de la situation des travailleurs de chantiers et leur titularisation”.
Il a ajouté que “les travailleurs occasionnels qui ont une ancienneté au travail sont prioritaires pour les titularisations, bien avant les bénéficiaires de l’amnistie générale”. Le secrétaire général de la section de la fédération de la santé de Sfax relevant de l’Union générale tunisienne du travail, Adel Zouaghi, a expliqué qu’il “y a des situations dans le secteur de la santé qui doivent être examinées sérieusement, notamment celles des travailleurs occasionnels et les employés des chantiers, surtout que l’Etat s’est engagé à la régularisation de leurs situations professionnelles, conformément aux accords”.
Il a ajouté qu’une “intervention a été effectuée pour rétablir la situation, rouvrir la direction et permettre la reprise du travail”. De son côté, le directeur régional de la santé de Sfax, Mohamed Ben Hamida, a souligné que les employés des chantiers du secteur de la santé “avaient envahi, depuis jeudi, la direction régionale de la santé et empêché ses agents et ceux du laboratoire régional de la santé et du groupement de santé de base chargés de la médecine scolaire et de la vaccination de rejoindre leurs postes de travail”. Il a, en outre, indiqué que “la titularisation de ces agents occasionnel dépasse le cadre de la région et l’autorité de tutelle, parce qu’il dépend de la décision du gouvernement qui les avait recrutés”.