Le directeur général des mines au ministère de l’Industrie Romdhane Souid, a mis en garde contre « la possibilité de fermeture du Groupe Chimique Tunisien (GCT) et de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), au cas où les mouvements de protestation et les troubles sociaux se poursuivaient au bassin minier de Gafsa (sud-ouest) ».
Le responsable a averti que « la situation du secteur lié à l’extraction et la production de phosphate au bassin minier de Gafsa (sud-ouest), est inquiétante », ajoutant que « les répercussions seront très graves aussi bien sur la production pour le reste de l’année en cours, que sur l’économie nationale ».
M. Souid qui intervenait, vendredi, lors de la rencontre périodique de la cellule de la communication au palais du gouvernement à la Kasbah, a estimé que cette situation est le résultat des mouvements de protestation et des troubles sociaux continues qui ont coûté au GCT et à la CPG des pertes financières de l’ordre de 2000 millions de dinars depuis 2011.
Le responsable a exprimé son « regret » sur la situation du secteur, et ce malgré les efforts déployés pour impulser l’emploi. Et d’ajouter que le nombre des ouvriers travaillant dans les différentes unités de production du GCT et de la CPG est passé de 9 mille, avant la révolution, à 27 mille employés actuellement.
« Les pertes enregistrées par le GCT, au cours du premier trimestre 2013, ont avoisiné les 270 MD, soit une moyenne quotidienne de 3 MD, et ce, à cause de la suspension des activités d’extraction et de production par les protestataires désirant bénéficier d’un travail », a-t-il relevé. «Si les activités d’extraction et de production continuent à se dégrader avec le même rythme et si le stock de phosphate de la CPG se réduit à un niveau ne dépassant pas les 3 mois, les activités de production du GCT seront menacées », a affirmé le responsable, ajoutant qu’il existe un risque « de fermeture d’un certain nombre d’unités de production ».