Le directeur des études et de la planification au ministère de la santé, Houcine Ben Salem a affirmé, vendredi, lors d’un point de presse organisé au Palais du gouvernement à la Kasbah, que la détérioration de la situation sanitaire dans les régions intérieures est le résultat de l’accumulation de plusieurs problèmes au cours des dernières années ainsi qu’à la réticence des investisseurs.
Il a indiqué que les 13 régions prioritaires du pays comptent seulement 37% des établissements hospitaliers et 15,6% du total des médecins spécialistes dans le secteur public, faisant savoir que ce taux a augmenté de 19,2% au cours de ces deux dernières années. Le responsable a reconnu que les citoyens tunisiens n’accèdent pas équitablement aux soins de santé en raison de l’absence de services de référence dans les spécialités de pointe comme le carcinologie, la cardiologie, la pédiatrie et l’échographie médicale qui nécessitent des équipements lourds outre le grand manque en médecins spécialistes notamment pour la gynécologie obstétrique, la réanimation et la radiologie.
M. Ben Salem a souligné que le ministère s’emploie à réduire les disparités entre les régions et à généraliser l’accès aux soins et ce, à travers le renforcement des services sanitaires dans les zones intérieures (le sud- ouest, le sud-est, le centre-ouest et le nord-ouest) et dans les régions à forte densité démographique comme Nabeul et Kairouan ainsi que dans les districts de Tunis et du centre-est en investissant dans les centres intermédiaires.
Le responsable a indiqué que le réseau des hôpitaux régionaux catégorie B sera également renforcé par des médecins spécialistes et par la création de services régionaux de référence dans les spécialités pointues, faisant observer que 84% de ces projets cibleront les 13 régions prioritaires. Par ailleurs, M. Ben Salem a annoncé la mise en place d’une nouvelle stratégie basée sur la participation de la société civile et tous les intervenants dans le secteur de la santé pour engager un dialogue national sur les politiques sanitaires.
Le responsable a indiqué que le dialogue national lancé en octobre dernier durera 14 mois et sera couronné par des recommandations qui seront annoncées au mois de mai 2014 et qui serviront à la mise en place de nouvelles politiques en matière de santé. “Le dialogue national abordera quatre thèmes importants à savoir les moyens de garantir l’accès à tous aux soins, l’amélioration de la qualité des services, la bonne gouvernance du secteur et l’adaptation du système de santé aux développements sociaux” a ajouté M.