Rendez-vous annuel des tunisiens et étrangers de confession juive, la saison de pèlerinage de la Ghriba, sur l’île de Djerba (Gouvernorat de Médenine), a débuté vendredi, enregistrant un nombre limité de pèlerins venus de l’étranger.
Le chef du comité de la Ghriba, Perez Trabelsi, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP à Médenine, à ce propos, que “le succès de ce rendez-vous annuel ne peut se mesurer uniquement par le nombre des présents, mais également par les bonnes conditions de son déroulement”. Il a ajouté que “cette visite organisée chaque année, vient dissiper les craintes injustifiées de ceux qui ont manqué ce rendez-vous, soulignant que la Tunisie demeure une terre de tolérance et de coexistence pacifique des religions”.
Perez Trabelsi, a également salué les efforts déployés par les autorités pour assurer “les meilleures conditions sécuritaires”. De son côté, Kamel Essid, conseiller du ministre des Affaires religieuses, a souligné que “La Tunisie, en tant qu’Etat civil, respecte toutes les religions, dans le cadre de la coexistence pacifique”.
Les pèlerins juifs ont accompli les rites traditionnels du premier jour du pèlerinage, en allumant des cierges qui ont éclairé la synagogue et en faisant des offrandes d’oeufs qui symbolisent la fertilité et la procréation, comme l’exigent leurs coutumes, dans une ambiance à la fois religieuse et festive.
Joseph Caton, français de nationalité, a parlé avec passion de sa relation avec la Ghriba et avec la Tunisie en indiquant qu’il est nécessaire d’envoyer un message clair qui dément “les informations erronées relayées par les médias étrangers, notamment en France, sur la situation en Tunisie”. Il a appelé “à rompre avec la désinformation et à rapporter la vérité sur la Tunisie qui demeure une terre de tolérance et de coexistence pacifique”.
Pour sa part, Nicole, pèlerin de nationalité française, a souligné qu’elle est une fidèle de la Ghriba et qu’elle ne tient pas compte des informations alarmistes sur la situation en Tunisie. Elle a ajouté qu’elle “ne peut imaginer manquer ce rendez-vous annuel, que ce soit avec trois, trois cents ou trois mille personnes, parce que l’important, a-t- elle dit, c’est que la Ghriba demeure ouverte à ses enfants, pour les accueillir avec amour”. Nicole a, en outre, indiqué qu’elle “a passé du bon temps, depuis son arrivée à Djerba où elle a fait des achats et visité la Hara où vivent les Juifs, de même qu’elle s’était promenée dans tous les lieux qu’elle souhaitait visiter, sans problèmes et sans aucune crainte”.