La Tunisie sera représentée, par deux jeunes chercheurs, au salon INVENTECH qui se tiendra du 27 avril au 2 mai prochain, en France. Les deux jeunes Hayet Omri et Amine Ghariani ont été reçus, mardi après-midi, par Moncef Ben Salem, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Lors de cette rencontre avec le ministre de tutelle, les deux jeunes inventeurs ont présenté des propositions, dont la création d’un Institut supérieur à Sfax. Ils ont aussi appelé à la mise en place de mécanismes pour aider les jeunes inventeurs financièrement mais aussi pour faire bénéficier l’économie et l’environnement en Tunisie des résultats de leurs travaux et les faire connaître à l’échelle nationale et internationale.
“J’ambitionne de faire bénéficier mon pays de mon invention et hisser son économie», a confié à l’agence TAP, Hayet Omri, 31 ans, docteur en chimie et lauréate de la médaille d’or des olympiades des jeunes inventeurs 2013, organisées en février dernier à Hammamet.
La jeune chercheure a regretté de n’avoir pas trouvé au début l’encouragement nécessaire, appelant à tendre la main aux jeunes inventeurs qui cherchent à frayer leur chemin.
“Mon objectif est de présenter un produit écologique colorant qui peut être utilisé sans pour autant nuire à la santé ni à la nature”, a expliqué de son coté l’inventeur Amine Ghariani, 24 ans, étudiant-doctorant à l’institut supérieur d’art et métiers de Sfax.
Le jeune Amine Ghariani, inventeur d’une gouache écologique fabriquée à partir des déchets (grignon d’olive), a dû faire des sacrifices pour pouvoir finaliser ses inventions coûteuses.
“Notre département veille à prendre en charge les chercheurs, faciliter les procédures administratives et les aider jusqu’à finalisation de leurs travaux”, a dit le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Moncef Ben Salem. Il a à cet égard évoqué la création, la semaine dernière, d’un conseil des centres de recherche scientifique, une structure indépendante qui englobe 14 centres.
Mettant en cause la mauvaise gestion du secteur et un vide juridique en matière de recherche scientifique, M. Ben Salem, a aussi souligné la mise en place, récemment, d’un comité national, composé de 25 chercheurs et enseignants, pour préparer un statut organisant le secteur de la recherche en Tunisie.