« La France doit repenser son mode de coopération avec les pays en révolution, à savoir la Tunisie, la Libye et l’Egypte », a affirmé, mardi, Jean Glavany, député socialiste à l’Assemblée nationale française, à l’issue de son entretien, mardi, en fin d’après-midi, au Palais de la Kasbah, avec le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh.
M. Glavany qui mène depuis environ 6 mois un travail pour le compte de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale sur les révolutions arabes en Tunisie, Egypte et Libye a souligné que les parlementaires français ainsi que leur gouvernement sont aujourd’hui convaincus qu’il convient de changer d’attitude avec les pays de la rive sud de la Méditerranée et d’établir de nouvelles relations de partenariat.
« travailler sur les pays en révolution ne consiste pas à porter des jugements ni à donner des conseils mais simplement à s’ouvrir plus aux peuples amis », a-t-il tenu à préciser.
« nous sommes là pour écouter et comprendre la situation afin de faire des recommandations au gouvernement français concernant les nouvelles relations de partenariat avec les pays en révolution», a-t-il précisé.
M. Glavany a fait observer que le processus révolutionnaire en Tunisie est encore à ses débuts et il devra prendre encore du temps.
« Comparativement avec ma dernière visite en Tunisie, juste après l’assassinat de Chokri Belaïd (ancien secrétaire général du parti des patriotes démocrates unionistes), je constate que le pays est plus apaisé », a- t-il indiqué.<
M. Glavany a souligné que la Tunisie passe par une situation économique difficile, mais au moins c’est un Etat de droit où il y a des services publics et où le pluralisme est en pleine effervescence.
Et d’ajouter, « la Tunisie, l’Egypte et la Libye sont trois pays arabo-musulmans voisins qui se sont tous débarrassés de la dictature en même temps et où les partis islamistes se sont imposés, de manière relative, mais ils sont à des stades différents au niveau de la construction de la démocratie ».
Par ailleurs, M. Glavany s’est dit réjoui de sa rencontre avec le chef du gouvernement qui lui a évoqué les défis à surmonter ainsi que le fruit de l’expérience de son parti dans l’exercice du pouvoir.