“Nous sommes prêts à hausser le ton si le ministère de l’enseignement supérieur ne satisfait pas les revendications des professeurs universitaires et n’honore pas ses engagements conformément aux accords conclus précédemment”, a prévenu, mardi, Houcine Boujarra, secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique lors d’un point de presse tenu au siège de l’UGTT au lendemain de la décision de suspendre la grève prévue pour le 25 avril 2013.
“Le conseil sectoriel se tiendra le 1er juin prochain et décidera des nouvelles formes de protestation en cas de non satisfaction des revendications”, a ajouté Boujarra, faisant remarquer que le ministère de tutelle s’est engagée, hier lundi, lors d’une réunion de négociation à verser les augmentations mentionnées dans le procès d’accord du 1er décembre 2012 et leur publication dans le journal officiel de la République tunisienne au cours du mois de mai prochain.
“Les augmentations auront un effet rétroactif à partir du 1er décembre 2012 et devront entrer en vigueur au mois de juin 2013”, a-t-il précisé. Boujarra a indiqué qu’il a été, également, convenu de reprendre les négociations à partir du 2 mai prochain jusqu’au 15 juin 2013 entre le ministère de tutelle et la fédération autour des différents points stipulées dans les anciens accords dont notamment les primes d’enseignement dans les universités situées à l’intérieur du pays ainsi que le calendrier d’attribution des primes de rentrée scolaire.
“La fédération plaide toujours en faveur du dialogue et des négociations et n’opte pour la grève que dans les cas extrêmes”, a signalé Boujarra, faisant observer que l’adoption de la politique d’atermoiement par le ministère de tutelle a fait perdre la crédibilité des négociations. Il a, en outre, indiqué que le ministère a souligné son attachement au respect des libertés académiques et à l’indépendance des instances pédagogiques universitaires élues évoquant, toutefois, les dépassements commis dans ce sens telle que la nomination du directeur de l’institut supérieur de l’informatique et de la gestion à Kairouan sans tenir compte de la volonté des professeurs.
Boujarra a aussi rappelé la révocation d’une professeure élue par les comités de recrutement et le non respect des décisions des conseils scientifiques concernant l’ouverture de postes pour le recrutement et la promotion, outre le mutisme de l’administration face à la tentative d’une étudiante portant le niqab de s’immoler par le feu dans l’un des amphis de l’Institut supérieur des langues vivantes.