Le ministre des affaires étrangère, Othman Jerandi, a eu, lundi, un entretien téléphonique avec son homologue seychellois, Jean-Paul Adam.
Selon un communiqué du ministère, l’entretien intervient à la suite des déclarations accordées, récemment, par le ministre seychellois des affaires étrangères, à une radio internationale, à propos du titre de séjour d’un an attribué à Sakhr El-Materi, gendre du président déchu.
Jerandi a, lors de cet entretien, réitéré la demande des autorités tunisiennes d’extrader la personne concernée en application du mandat d’amener international émis à son encontre.
Le ministre des affaires étrangères s’est dit affligé par les déclarations faites sur la prétendue “absence” en Tunisie de garanties d’un procès équitable.
De son côté, le ministre seychellois a affirmé comprendre l’importance de cette affaire pour la Tunisie, justifiant la décision de son pays par l’absence d’accord de coopération entre les deux pays dans le domaine judiciaire portant sur l’extradition d’accusés ou de criminels.
« L’asile politique n’a pas été accordé à Sakhr El- Materi comme il l’a demandé », a-t-il indiqué ajoutant qu’il s’agit, uniquement, d’une autorisation de séjour d’un an et que les autorités seychelloises sont en train d’examiner les différents volets du dossier.
Jerandi a réaffirmé l’attachement de la Tunisie à l’extradition de Sakhr El-Materi, insistant sur le bien-fondé de cette demande, tout en rappellent l’obligation de chaque Etat membre d’INTERPOL d’honorer ses engagements vis-à-vis de cette organisation international à laquelle adhèrent les Seychelles et la Tunisie.
Il a appelé son homologue seychellois à privilégier la coopération constructive entre deux pays africains frères et à réagir positivement à cette demande liée au processus de justice transitionnelle en Tunisie, Selon la même source.