Suite à la motion de censure déposée à l’encontre du président de la République provisoire, Moncef Marzouki, notre confrère d’Al Masdar a voulu en savoir plus sur la question en interviewant le député Brahim Kassas du parti Nidaa Tounes, réputé par la virulence de ses interventions à l’ANC.
Au sujet de son discours adressé à Moncef Marzouki, Kassas affirme n’avoir rien préparé, tout en précisant au passage que, généralement, ses discours à l’ANC sont toujours improvisés.
«Notre président ne cesse d’insulter les membres de l’ANC, oubliant que lui et son cabinet travaillent sous notre direction», a-t-il dit en substance, avant d’ajouter : «Il doit respecter ses supérieurs». Aux yeux des Tunisiens et du monde entier, il incarne l’image d’un président, alors il devrait se comporter comme tel et que s’il est dans l’incapacité de le faire, qu’il cède la place aux autres, car le pays ne manque pas de compétences, a-t-il souligné.
Interrogé sur le fait que notre président aurait réussi à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat par ses propos, le député à l’ANC a déclaré que «sur le plan personnel, Marzouki a toujours du mal à croire qu’il est président», et qu’il porte atteinte à la souveraineté de l’Etat par les propos et les discours qu’il prononce. D’ailleurs, Kassas s’étonne même que cet homme ait vécu longtemps en France.
A la question «pensez-vous que Marzouki fait des éloges sur le Qatar», Kassas a répondu que c’était normal qu’il (Marzouki) fasse cela, vu que notre président serait un employé des Qataris.
Concernant la motion de censure contre Marzouki, Kassas a répondu que le mouvement Ennahdha et ses alliés ont plus de voix au sein de l’ANC, donc s’ils veulent éjecter ou garder Marzouki, ils le feront. Toutefois, le député pense qu’Ennahdha pourrait utiliser Marzouki à titre provisoire et l’éjecter après.
Crédit photo: Leconomistemaghrebin
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