Dans le cadre du partenariat tuniso-allemand, un atelier de travail sur l’analyse du système d’innovation tunisien dans les secteurs de l’énergie et des eaux a démarré lundi à Tunis.
Des experts tunisiens et étrangers examineront pendant deux jours les moyens de valoriser la recherche scientifique en Tunisie dans les secteurs de l’énergie et des eaux à travers la réponse à un questionnaire sur les facteurs du système d’innovation et la formulation de recommandations qui serviront à l’élaboration d’un plan d’action pour les quatre prochaines années.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Moncef Ben Salem a mis l’accent sur l’importance d’établir un partenariat effectif entre les entreprisses industrielles et les laboratoires de recherche. Il a fait savoir que la Tunisie a enregistré au cours de cette année une baisse des ressources en eau de l’ordre de 55% par rapport à la même période de l’année dernière. Ben Salem a signalé que le département se penche actuellement sur les moyens de profiter du dessalement de l’eau de mer et de l’exploitation des nappes phréatiques dans le sud du pays. Il a annoncé que les travaux de construction d’un institut supérieur de l’ingénierie des eaux chaudes ont déjà démarré à Gabès.
Il a, en outre, évoqué la possibilité de créer des instituts supérieurs d’ingénierie spécialisés dans l’énergie renouvelable et notamment l’énergie solaire au sud tunisien. Le ministre a ajouté qu’une université allemande privée sera créée prochainement dans l’une des régions intérieures pour promouvoir la recherche dans les secteurs de l’énergie et des eaux.
Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’intégrer l’université dans son environnement en optant pour l’enseignement de matières en rapport avec la réalité quotidienne et la participation des industriels et des chefs d’entreprises aux conseils scientifiques afin d’adapter la formation aux nouveaux besoins du marché de l’emploi. De son côté, Mohamed Ben Amor, professeur de recherche scientifique au pôle technologique de Borj Cedria a affirmé à l’agence TAP que les ressources en eau sont menacées en Tunisie, en raison de plusieurs facteurs dont notamment la croissance démographique. Il a indiqué que la multiplication des barrages, la rationalisation de la consommation en eau notamment dans le secteur agricole qui utilise environ 80% des ressources ainsi que le dessalement de l’eau de mer sont des solutions pouvant contribuer à palier au manque d’eau.