Les premiers voyages vers les lieux saints pour la nouvelle saison de la Omra (petit pèlerinage), sont programmés, à partir du 29 avril courant, après un retard de plus de cinq mois.
“Ce retard, pour la saison 2013, est causé par le non retour de certains pèlerins tunisiens qui prolongent, illégalement, leur séjour de petit pèlerinage sur les lieux saints jusqu’à l’arrivée de la saison du pèlerinage”, a expliqué, samedi, le président directeur général de la société des services nationaux et des résidences, Moez Boujmil, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
Le responsable a fait valoir que le démarrage de la saison du petit pèlerinage reste toujours tributaire d’un accord avec la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et du consensus entre Tunisair et la compagnie du Royaume d’Arabie Saoudite concernant la répartition des voyages.
D’après M. Boujmil, les sociétés saoudiennes, en particulier, privées spécialisées dans l’organisation de la Omra et du pèlerinage ont refusé d’opérer sur le marché tunisien, à cause du nombre important des “retardataires tunisiens” qui ont raté les voyages de retour en Tunisie, après la Omra (243 personnes en 2012).
Il a fait observer que la loi saoudienne en vigueur stipule le blocage de l’activité de toute société saoudienne dans le cas où le nombre de ces retardataires s’élève à 500 personnes parmi les pèlerins conduits et encadrés par la même société sur les lieux saints.
“Cela a entraîné une chute du nombre de ces sociétés de 253 durant les années précédentes à seulement 42 actuellement”, a déclaré le responsable.
Ainsi, la Tunisie s’est trouvée contrainte, dit-il, de singer une convention avec la société saoudienne “Alyas” spécialisée dans l’organisation des saisons du pèlerinage et de la Omra malgré ses prix “très élevés”.
Cette société, a-t-il ajouté, a proposé d’impliquer les agences de voyages tunisiennes pour la prise en charge d’une partie des coûts en vue de réduire le nombre des retardataires, et ce, en exigeant à chaque pèlerin la signature d’une traite de 7 mille dinars. Cette traite sert comme garantie jusqu’au retour de celui-ci (le pèlerin) en Tunisie pour la récupérer.
Il a indiqué que la Société des services nationaux et des résidences a proposé, elle aussi, en 2012, la promulgation d’une loi incriminant le séjour clandestin des pèlerins après la “omra” aux lieux saints.
L’objectif est de mettre un terme à ce phénomène de “retardataires” et de garantir le droit des Tunisiens à accomplir les rites du petit pèlerinage.
Durant les neufs prochaines semaines, 24 000 Tunisiens vont accomplir le rite de la “omra”, en attendant le parachèvement des négociations avec la société saoudienne “Alyas” pour conduire 11 000 autres pèlerins aux lieux saints pendant le mois de Ramadan.
Au total, le nombre des pèlerins tunisiens pendant la saison de la Omra 2013, s’élève à 35 000 ajoutés aux 10 000 autres qui seront pris en charge par les agences de voyages privées.
La société des services nationaux et des résidences est un établissement public chargé de l’organisation des voyages pour la Omra et le pèlerinage et du séjour des invités de l’Etat tunisien.