Des dizaines de réfugiés du camp de Choucha ont observé vendredi un sit-in devant le siège de l’Assemblée Constituante au Bardo, pour demander le transfert de leurs dossiers aux pays de réintégration et pour opposer un refus au programme d’intégration locale en Tunisie.
“Le haut commissariat pour les réfugiés en Tunisie a fait une ségrégation dans le traitement de nos dossiers comparé aux autres réfugiés du camp de Choucha”, a dit Imed Mohamed, réfugié originaire du Soudan. Les autres réfugiés ont pu être réintégrés aux Etats Unis, en Australie, en Allemagne, au Suède, au Norvège, au Canada et en Espagne, a-t-il soutenu.
“Le HCR a empêché le transfert des dossiers de prés de 260 réfugiés aux pays de réintégration et veut nous contraindre à adopter le programme d’intégration locale en Tunisie”, a-t-il encore expliqué. Il a aussi indiqué que depuis 10 jours l’eau et l’électricité sont coupés au camp de Choucha et les services sanitaires sont stoppés pour nous obliger à quitter le camp, dont la fermeture définitive a été annoncée pour juin 2013.
“Nous refusons le programme de réintégration locale en Tunisie en raison de l’absence d’une stabilité sécuritaire, économique, sociale et politique dans le pays”, a-t-il encore expliqué, précisant que des groupes de réfugiés ont observé un sit-in devant le siège du HCR à Zarzis le 26 mars dernier.
De son coté, une femme réfugiée Khanssa Badaoui, également originaire du Soudan, a déclaré: “nous demandons au gouvernement tunisien d’exercer une pression sur le HCR pour réviser sa décision de ne pas transférer les dossiers des autres groupes de réfugiés du camp de Choucha aux pays de réintégration. Nous demandons aussi de prolonger les délais de fermeture du camp jusqu’à ce que des solutions radicales soient trouvées à notre problème”.